Hommage aux victimes des attentats de Paris

Lundi 16 novembre, les élu-e-s et agents de la Région Midi-Pyrénées ont rendu hommage aux victimes des attentats de Paris.

Avant d’inviter les personnels du conseil régional à une minute de silence observée 16 novembre à 12h par l’ensemble des élus et agents de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, a déclaré :

« Il y a des jours où un pays traverse des heures lourdes, dramatiques, souffre, bouleversé, déchiré, au plus intime, au plus profond de lui-même.
La France est aujourd’hui confrontée à l’un de ces rendez-vous tragiques où toujours dans son histoire elle a su se rassembler pour se défendre, traquer l’ennemi et faire triompher la liberté et son intégrité.

Nos pensées vont d’abord à la mémoire des victimes de la furie meurtrière, à celles et ceux qui prenaient un verre entre amis à la terrasse d’un café ou qui s’étaient donnés rendez-vous dans une salle de spectacles pour écouter un concert de rock. La vie, tout simplement, la vie. Ils ont été lâchement, froidement, bestialement assassinés. Nos pensées vont à celles et ceux qui dans les hôpitaux luttent contre la mort, à leurs familles auxquelles ils ont été arrachés, mutilés en quelques minutes d’épouvante. Hommage à toutes nos forces de sécurité, d’intervention, à nos services de santé.

Diderot écrivait « du fanatisme à la barbarie, il n’y a qu’un pas ».

Ceux qui commandent ces crimes veulent nous fracturer, opposer les communautés, asseoir l’intolérance au pouvoir, détruire partout Palmyre. Ceux qui ont décidé de commettre des attentats à Beyrouth, sur une plage de Tunis, rue Appert à Paris, au musée juif de Bruxelles, en faisant exploser un avion russe dans le Sinaï, ont déclaré la guerre à la civilisation. Ce mot, ne l’oublions pas - aujourd’hui plus que jamais, ce mot qui se nourrit de culture, d’éducation, d’élévation, de tolérance partout où les hommes vivent libres, est apparu avec le siècle des lumières en opposition à la barbarie.

Dans cette épreuve la France doit être unie car elle doit être forte comme elle a su l’être dans les pires moments de son histoire. Les démocraties, parce qu’elles respectent les droits de l’homme sont fragiles. Mais à période exceptionnelle, mesures de circonstances, sans renoncer à l’essentiel. Parce que l’essentiel a changé de sens.

Nous ne sommes pas les seuls. Le monde ne s’y est pas trompé qui dès samedi s’est éclairé aux couleurs de la France.

Une minute de silence nationale, ce n’est pas seulement le temps qui s’arrête. C’est le moment où toutes les femmes et tous les hommes d’un même pays se recueillent pour exprimer leur détermination à vivre ensemble et à défendre les valeurs qui sont les leur, celles de la République et de la Nation. »