La démarche "L’alimentation : grande cause régionale 2018 en Occitanie"

La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée a fait de l’alimentation sa
« Grande cause régionale 2018 ». A travers une démarche citoyenne inédite en France, la Région a souhaité convier citoyens, professionnels du secteur agricole et agroalimentaire et territoires à bâtir collectivement, tout au long de l’année, la démarche « Alimentation Occitanie ».

Les étapes de cette démarche

  • De décembre 2017 à février 2018, les thèmes et objectifs de cette concertation régionale ont été abordés et décidés par les élus régionaux en lien avec les acteurs du domaine alimentaire et des experts (associations de consommateurs, etc…).
  • Du 24 septembre au 15 novembre, les professionnels agissant dans le champ de l’alimentation peuvent apporter leurs contributions.

À partir des questionnaires remplis par les citoyens d’Occitanie lors de la première phase de la concertation, quatre champs d’actions pour l’alimentation durable [1] ont émergé.

  • Du 12 octobre au 15 novembre 2018, vous avez priorisé les actions que vous souhaitiez voir engagées par la Région dans le Plan que les élus adopteront en décembre prochain.

Lire aussi : 100 000 voix pour une meilleure alimentation !

  • En décembre 2018, le conseil régional adoptera le Plan Alimentation.

Les Réunions Territoriales

De mai à juillet, des rencontres territoriales ont eu lieux dans tous les départements de la Région, au cours desquels chacun a pu venir donner son avis sur l’Alimentation de demain en Occitanie.

A ce jour, 14 réunions ont été organisées sur l’ensemble du territoire régional

Ouvertes à tous, ces soirées se sont déroulées en 3 temps :

  • un premier temps introductif de présentation de la démarche et des premiers résultats de l’enquête conduite par la Région sur les pratiques et habitudes alimentaires des habitants
  • un deuxième temps pendant lequel les participants se sont prêtés à un exercice de démocratie participative en travaillant, par groupes, à proposer des solutions concrètes sur des thèmes qu’ils ont choisi à leur arrivée
  • un troisième temps plus informel, pour prolonger les débats autour d’un buffet
    Chaque rencontre a réuni de 50 à 150 personnes. Les thèmes de travail sont variés : agriculture, transformation, distribution, jeunesse, économie, santé, gastronomie, engagement…

Retours sur les rencontres territoriales

Pour consulter le bilans des rencontres territoriales qui ont déjà eu lieu, cliquez sur chaque ville ci-dessous.

Rencontre de Tarbes (14 mai 2018)

Vous étiez 120 à nous rejoindre à Tarbes pour cette première rencontre territoriale, et 90 à participer aux débats par petits groupes en seconde partie de soirée.

Vous avez été nombreux à nous demander une restitution des travaux des autres groupes.
Cette restitution est maintenant disponible dans le document suivant :

Que faut-il en retenir ? Plusieurs grands axes de propositions se sont dégagés au sein des différents groupes.

I- Éduquer les citoyens, notamment les jeunes

Vous avez généralement mis en avant la nécessité d’éduquer les enfants, mais aussi leurs parents, à la question alimentaire : le goût, la santé, l’impact de ce que nous mangeons, notre rôle en tant que consommateur…
Vous avez donc proposé notamment de créer des supports pédagogiques utilisables dans les écoles, et de construire des programmes pédagogiques sur l’alimentation validés par l’académie.

II- Former les futurs acteurs de l’alimentation durable

Vous avez également mis en avant la nécessité de faire évoluer la formation des agriculteurs et des cuisiniers pour y intégrer des enseignements allant dans le sens de la durabilité (pratiques agricoles durables, travail de produits frais, locaux et de saison, sensibilisation au gaspillage alimentaire, …)

III- Faciliter l’accès à l’information sur les produits

Il a paru également important à bon nombre d’entre vous de permettre l’accès à une information claire sur la qualité des produits, leur origine et leur coût réel et global. Vous avez donc proposé de développer l’information des consommateurs par différents moyens, dont des marques et des étiquetages.

IV- Faire ensemble

La notion de mutualisation et de coopération semble également se dégager comme un levier important d’action à l’échelle locale : coopératives d’agriculteurs-vendeurs, supermarchés citoyens, mutualisation de moyens de production, des moyens de distribution, création d’un plateforme de mise en réseau des producteurs locaux…

V- Créer des lieux dédiés à l’alimentation durable

Enfin, parmi les nombreuses idées proposées, une est réapparue simultanément dans plusieurs groupes : celle de la création de lieux dédiés à l’alimentation et proposant des ateliers, des rencontres avec des producteurs, des cours de cuisine, l’apprentissage apprentissage des goûts et des saveurs, etc.

Rencontre de Perpignan (7 juin 2018)

Vous étiez une centaine à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur une dizaine de thématiques.

Vous avez été nombreux à nous demander une restitution des travaux des autres groupes.
Cette restitution est maintenant disponible dans le document suivant :

Que faut-il en retenir ? Plusieurs grands axes de propositions se sont dégagés au sein des différents groupes.

I- L’éducation, enjeu n°1

Cette soirée a clairement fait émerger un consensus, partagé par l’ensemble des groupes thématiques, autour de la question de l’éducation. Pour vous, c’est la base, le socle commune sur lequel l’action à mener sera la plus efficace. Il s’agit d’éduquer les enfants bien sûr, mais aussi de sensibiliser les parents et les professeurs.

II- Faciliter la vie des acteurs

Vous avez constaté collectivement que l’un des freins au changement était lié aux circuits eu-mêmes, c’est pourquoi il vous a semblé important de fluidifier la chaîne alimentaire à toutes les étapes. Vous avez par exemple proposé de créer une grande plateforme régionale de distribution, ou encore une plateforme d’achat en ligne de produits locaux de qualité. La création d’une marque régionale est également plébiscitée.

III- Créer du lien et favoriser le dialogue

Vous avez mis en avant la nécessité d’améliorer le dialogue entre les producteurs et les structures de commercialisation, mais également entre les consommateurs et les producteurs, en créant par exemple des médiateurs familiaux ou encore en faisant intervenir les professionnels de l’alimentation à l’école.

Rencontre de Réalmont (11 juin 2018)

Vous étiez près de 80 participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur une dizaine de thématiques.

Vous avez été nombreux à nous demander une restitution des travaux des autres groupes.
Cette restitution est maintenant disponible dans le document suivant :

Que faut-il en retenir ? Plusieurs grands axes de propositions se sont dégagés au sein des différents groupes.

I- L’éducation au cœur de vos préoccupations

La plupart des groupes thématiques ont soumis des propositions pour éduquer les jeunes enfants à la question alimentaire : goût, équilibre alimentaire, santé, local… Mais pour vous, il est clair que cela ne passe pas uniquement par les enfants. Les parents et les équipes pédagogiques doivent également être sensibilisés, pour être mieux à même de transmettre aux enfants les bons réflexes.

II- Mieux distribuer

Vous avez été plusieurs à proposer de s’organiser pour mieux distribuer les produits locaux en GMS, en valorisant la provenance et l’histoire des produits, pourquoi pas en créant une marque ou un label régional [Notez qu’une marque régionale existe déjà, la marque “Sud de France” créée par la Région en 2006]. Mais il a aussi été proposé de revaloriser le rôle des artisans dans la chaîne de distribution. La création d’une plateforme régionale, physique et numérique, permettant à la fois de fédérer les agriculteurs et de regrouper l’offre et la demande en les mettant en lien avec les consommateurs et les artisans a également été mise en avant à plusieurs reprises.

III - Des collectivités exemplaires

Les collectivités territoriales sont pour vous les acteurs plus indiqués pour animer des projets de territoires et donner l’exemple notamment dans la restauration collective. Elles doivent également jouer un rôle facilitateur sur les questions d’éducation ou pour accompagner les initiatives citoyennes. La possibilité de créer des conventions directes entre agriculteurs et collectivités a également été évoquée.

Rencontre de Cahors (12 juin 2018)

Vous étiez plus de 70 participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur une dizaine de thématiques. Que faut-il en retenir ?

I - L’éducation tout au long de la vie

Vous avez régulièrement mis en avant la nécessité de travailler sur la question de l’éducation : apprendre à bien manger, local et de saison, en connaissant les circuits pour pouvoir choisir en connaissance de cause. Pour vous, cette éducation passe par les parents, qui sont les premiers à pouvoir apprendre à leurs enfant le goût des produits bruts de qualité, par exemple au travers du développement de jardins partagés et familiaux.
Mais l’éducation passe également par les écoles, et vous avez proposé de multiplier les interventions dans les cantines, de former les cuisiniers, d’organiser des repas gastronomiques, ou encore de sensibiliser au gaspillage et à la surconsommation.
Enfin, il s’agit aussi pour vous d’éduquer les consommateurs et de leur donner les moyens de choisir leur alimentation en conscience et de manière éclairée : étiquetage, actions de sensibilisation sur les lieux d’achats, “discosoupes”…

II - Les agriculteurs en première ligne

Plusieurs groupes se sont montrés préoccupés par la question du renouvellement (et du renouveau) de l’agriculture, et ont proposé de favoriser l’implantation de nouveaux agriculteurs en mobilisant différents outils fonciers, en formant les jeunes agriculteurs et en leur facilitant la vie. Propositions originales : expérimenter le revenu universel au travers de la gratuité des cantines, et simplifier l’accès aux aides pour les très petits projets, grâce à de micro-dossiers aidés par la Région.
Sur un volet plus social, vous avez également proposé de mobiliser les dispositifs d’insertion professionnelle sur le maraîchage et les métiers de bouche.

III - Mettre en phase l’offre et la demande

Vous avez proposé de créer une plateforme logistique commune à toutes les étapes de la chaîne alimentaire, depuis le producteur jusqu’au consommateur, en utilisant internet et le numérique pour faciliter la vie des usagers. Autre proposition : créer une caravane alimentaire itinérante, pour optimiser la logistique de l’accès aux banques alimentaires.

Rencontre de Narbonne (14 juin 2018)

Vous étiez près de 40 participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur 7 thématiques. Que faut-il en retenir ?

I - La santé au cœur de vos préoccupations

“Le corps est sacré et le consommateur met n’importe quoi dedans”. Cette phrase, prononcée lors de la soirée, semble résumer assez bien le point de vue majoritaire des participants sur les questions de santé. Vous avez ainsi proposé de créer une information simple sur la qualité des produits alimentaires, pour permettre au consommateur de réaliser ses achats en étant mieux informé.

II- Education et pédagogie

Vous avez mis en avant la nécessité de travailler sur l’éducation au goût dans les écoles, en proposant de développer des ateliers culinaires permettant également de créer du lien social, tout en agissant sur les problèmes d’obésité et d’addiction au sucre. Vous avez également proposé d’expliquer la chaîne alimentaire, de rendre visible l’histoire des produits et leur qualité par des labels ou des marques garantissant aussi la saisonnalité et le caractère local.

III - Structurer des filières locales

Vous avez insisté sur la nécessité d’aider les filières locales à se structurer, en favorisant l’implantation d’ateliers de transformations locaux par exemple, en créant un observatoire des filières de proximité, ou encore en lançant des dispositifs pour accompagner le développement de ces filières avec l’aide des collectivités. Vous avez proposé de permettre au consommateur d’être mieux informé sur les filières, en les rendant visibles lors de l’achat. Pour vous, cette structuration des filières locales doit aussi se faire en invitant les acteurs locaux à être davantage proactifs sur les territoires. Enfin, vous avez proposé de développer les plans alimentaires territoriaux et de mettre des terres à disposition des agriculteurs pour ré-envisager des ceintures maraîchères autour des villes.

Rencontre de Fleurance (19 juin 2018)

Vous étiez plus de 60 participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur une dizaine de thématiques. Que faut-il en retenir ?

I- Eduquer et sensibiliser par la pratique

Vous avez souhaité mettre l’accent sur la question de l’éducation, dans une volonté manifeste de privilégier l’apprentissage par la pratique, avec par exemple des ateliers de cuisine dans les écoles, des interventions de producteurs en classe, ou la création de lieux de rencontres et d’échanges.

II- Rapprocher le consommateur du producteur

Vous avez manifesté le souhait de créer une chaîne de distribution permettant de rémunérer correctement les producteurs, avec une vraie marge, en créant des dispositifs plus modernes d’accès à l’alimentation : points relais, livraisons à domicile, groupements d’achats…

III- Mieux identifier les produits

Vous avez mis en avant la nécessité de mieux communiquer sur les produits locaux, en racontant une histoire et en indiquant sur les produits transformés un pourcentage d’origine locale. Vous demandez également la transparence en temps réel pour les consommateurs en créant des étiquetage mieux adaptés, moins nombreux mais plus clairs et mieux contrôlés, avec l’idée d’une homogénéisation par le haut des labels existants.

Rencontre de Foix (25 juin 2018)

Vous étiez une cinquantaine de participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur 8 thématiques. Que faut-il en retenir ?

I- Éduquer pour lutter contre le lobbying et la publicité

Vous avez été nombreux à mettre en cause le rôle de la publicité et du lobbying dans la désinformation des consommateurs sur la question alimentaire, et à proposer d’agir d’abord sur l’éducation et l’information, en associant tous les acteurs impliqués.

Pour cela, vous avez proposé d’intervenir d’abord en milieu scolaire, avec des ambassadeurs de l’alimentation capables d’animer des ateliers pédagogiques et culinaires. Vous avez également proposé de développer les jardins partagés et familiaux et de créer des poulaillers partagés. Vous avez aussi proposé d’adapter les cours donnés aux apprentis-cuisiniers pour mieux les former à l’utilisation de produits de qualité et locaux.

II- Identifier les produits, leur qualité et leur histoire

Vous avez largement mis en avant la nécessité d’un étiquetage clair et honnête des produits, transparent sur la traçabilité, et correspondant à un cahier des charges précis et exigeant. Notamment, vous avez proposé de créer un label intégrant l’exigence du bio et du local mais aussi celle de l’équitabilité, car pour vous le commerce équitable ne doit pas concerner uniquement les produits venant de l’étranger.

III- Créer de nouveaux espaces de distribution

Vous avez évoqué l’idée de faciliter l’accès aux produits de qualité en imaginant de nouveaux espaces de distribution, par exemple en développant des rayons spécialisés sur les produits locaux dans les supermarchés, mais aussi en créant une plateforme de vente en ligne et des espaces de distribution de proximité, comme des AMAP à la sortie des écoles.

Rencontre de Marvejols (3 juillet 2018)

Vous étiez une quarantaine de participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur 5 thématiques. Que faut-il en retenir ?

I- Faciliter la vie des parties prenantes

Vous avez mis en avant la nécessité d’accompagner le développement des synergies entre agriculteurs en favorisant les organisations collectives et la mutualisation.
Cette idée de facilitation est également ressortie pour l’ensemble de la chaîne alimentaire, avec l’objectif de favoriser une transformation locale et de qualité, qui permettrait de simplifier la vie des producteurs, comme des distributeurs. Enfin, pour faciliter la vie des consommateurs, vous avez proposé de créer un système de bonus pour les achats locaux de qualité.

II- Capter la valeur ajoutée au niveau local

Vous avez soulevé la question de la bonne échelle pour que les organisations restent humaines, éthiques et locales.
Pour y répondre, vous avez évoqué l’idée d’améliorer le maillage territorial par une meilleure desserte routière, et de créer une plateforme qui mettrait en lien les producteurs des villages aux consommateurs des grandes villes, avec un circuit de collecte au plus près des producteurs.
Plus localement, vous avez proposé d’organiser un marché couvert de producteurs locaux sur l’esplanade de Marvejols.

III- Éduquer dès le plus jeune âge

Enfin, la question de l’éducation alimentaire est apparue comme importante pour vous. Vous avez notamment proposé de créer des rendez-vous réguliers sur l’éducation à l’alimentation pour tous les publics, à tous les âges, et d’éduquer sur la nutrition pour améliorer la santé de chacun.

Rencontre de Villemade (5 juillet 2018)

Vous étiez environ 60 participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur 9 thématiques différentes. Que faut-il en retenir ?

I- Rapprocher producteurs et consommateurs

Vous avez été nombreux à mettre en avant la nécessité de recréer un lien fort entre consommateurs et producteurs. Pour cela, vous avez proposé de mettre en place une structure collective permettant à la fois de regrouper les producteurs locaux et de mettre plus facilement sur le marché des produits en circuits court. Vous avez également proposé de créer régionalement une charte entre producteurs et consommateurs.

II- Apprendre à manger, apprendre à consommer

L’éducation est également ressortie comme un élément fort de vos débats, à la fois sur le volet alimentaire, mais également sur le développement d’un esprit critique face à la publicité et aux modèles de consommation. Vous avez proposé de développer l’enseignement des bonnes pratiques dans les écoles, par exemple à l’occasion de la semaine du goût, d’éduquer à la consommation et à la production locale, mais aussi d’améliorer l’étiquetage et l’affichage des produits en créant une marque régionale pour ce qui est produit et transformé dans la région.

III- Soutenir les projets

Vous avez été nombreux à soutenir l’idée d’un accompagnement financier et matériel des producteurs et des porteurs d’initiatives innovantes valorisant les produits locaux de qualité. Vous avez proposé également de faciliter la vie des producteurs pour la réponse aux appels d’offre régionaux, et de revoir les directives européennes afin d’harmoniser les règles de production et de commercialisation

Rencontre de Naucelle (10 juillet 2018)

Vous étiez une cinquantaine de participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur 7 thématiques. Que faut-il en retenir ?

I – L’éducation, enjeu numéro 1

Vous avez largement souligné le rôle de l’éducation alimentaire et l’importance d’intégrer dans les programmes scolaires l’agriculture, l’alimentation et la cuisine. Vous avez par exemple proposé de réapprendre à cuisiner et à valoriser les restes, mais aussi de développer l’éducation à la gastronomie (goût, saison, nature).

II – (Re)créer du lien

L’alimentation est un sujet transversal et qui concerne tout le monde. Vous avez souhaité mettre en avant sa dimension tripartite (producteur, transformateur, distributeur) sans oublier le rôle central du consommateur. Pour cela, vous avez proposé de favoriser les initiatives citoyennes autour de l’alimentation, de faciliter l’installation de marchés de plein vent dans les communes ou encore de rapprocher les acheteurs des agriculteurs grâce au numérique.

III - Une restauration collective exemplaire

Vous avez également mis en lumière l’importance d’une restauration collective capable de se montrer exemplaire et vous avez proposé de faire se rencontrer régulièrement les producteurs et les consommateurs, par exemple en créant un marché local une fois par an dans les lycées, collèges, écoles primaire…

Rencontre de Toulouse (9 juillet 2018)

Vous étiez plus de 200 participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur 10 thématiques différentes. Que faut-il en retenir ?

I - Rapprocher le producteur du consommateur

Vous avez été nombreux à mettre en avant la nécessité de réduire la distance et les intermédiaires entre le producteur et le consommateur. Vous avez proposé de créer des “drives” de produits locaux et de développer l’offre en produits locaux dans les super et les hypermarchés. La création d’un label régional est également plébiscitée, à condition que son cahier des charges soit exigeant et qu’il prenne en compte les externalités des produits, notamment le coût environnemental.

II - Mutualiser à toutes les étapes de la chaîne

Vous avez évoqué l’intérêt de mutualiser les outils de production, de transformation et de commercialisation, en créant des ateliers de transformation coopératifs, et surtout en intégrant les citoyens et les consommateurs dans la gouvernance des coopératives de production, de distribution et de vente. Vous avez également proposé de créer une plateforme collaborative permettant à la fois d’organiser l’offre et la demande à l’échelle locale et avec de la vente en ligne, et de favoriser les échanges d’expériences.

III – Eduquer, former, accompagner

Vous avez insisté sur la nécessité de développer l’éducation alimentaire tout au long de la vie, en créant par exemple des jardins partagés de proximité pour tous, en plantant les espaces verts avec des potagers en libre accès, en intervenant dans les écoles, etc. Mais vous avez aussi soutenu l’importance de former et d’accompagner les agriculteurs, pour développer des modes de production alternatifs, faciliter leur installation et l’accès au foncier par des modèles innovants, et les soutenir face aux aléas climatiques (multi-assurance).

Rencontre de Montpellier (13 juillet 2018)

Vous étiez près d’une centaine de participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur 10 thématiques. Que faut-il en retenir ?

I- Des produits plus transparents et mieux identifiés

Vous vous êtes montrés très attentifs à la transparence exemplaire des produits proposés aux consommateurs, aussi bien sur la provenance, le coût social, les coûts réels de production, la traçabilité kilométrique, l’histoire des produits, le prix payé au producteur, la qualité sanitaire et environnementale. Vous avez donc proposé de créer un label exigeant et sérieux porté la Région, garantissant la neutralité sanitaire, écologique et sociale des produits (bio, éthique, local…).

II- Éducation, formation, information

Vous avez été nombreux à mettre en avant le rôle primordial de l’éducation à tout âge, en proposant notamment d’introduire un module “alimentation et goût” dans les cursus scolaires du primaire au secondaire, mais aussi en formant les enseignants à ces sujets, en lien avec les questions de santé. Vous avez proposé des ateliers de jardinage et de cuisine à l’école, et des jardins partagés pour tous.
Vous avez également souhaité développer l’accompagnement des acteurs de l’alimentation, notamment par des formations adaptées au contexte local, ou par la création d’un dispositif régional de sensibilisation et de formation à la qualité de l’alimentation.

III- Observer et agir

Vous avez proposé la création d’un observatoire de l’alimentation, permettant par exemple de cartographier les initiatives locales, mais aussi de suivre et mobiliser le foncier disponible en stoppant l’artificialisation des terres.
Vous avez également proposé de créer un espace de lien entre consommateur, producteur, citoyens, chercheurs, élus, qui prendrait la forme d’un salon annuel de l’alimentation en Région.

Rencontre de Nîmes (16 juillet 2018)

Vous étiez près de 90 participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur 10 thématiques. Que faut-il en retenir ?

I - Education et partage

Vous avez particulièrement mis en avant le rôle de l’alimentation comme créateur de lien social et de mixité, et les enjeux qui lui sont rattachés en termes d’éducation pour tous et à tout âge.
Vous avez ainsi proposé de multiplier les jardins partagés et les potagers dans les écoles, pour sensibiliser les enfants, leurs parents, les personnes en situation de précarité et faire le lien entre agriculture et alimentation. Pour cela, vous proposez également de faire revenir l’agriculture dans les villes, en utilisant par exemple les friches et les délaissés pour les transformer en jardins potagers. Vous avez également proposé de créer des restaurants solidaires accessibles à tous, qui soient des lieux de convivialité et d’échange avec du personnel formé qui éduque à une alimentation saine et de qualité.

II - Structurer les circuits et les filières de proximité

Vous avez travaillé sur la question de la structuration des circuits-courts, en proposant de favoriser l’implantation de magasins coopératifs gérés par des consommateurs et en encourageant l’installation d’ateliers de transformation collectifs, et de proximité. Pour cela, vous avez évoqué la nécessité de rendre accessible les évolutions techniques aux producteurs locaux, et de mieux les former pour leur permettre de mieux communiquer.
Vous avez également mis en avant la nécessité de travailler avec les territoires, sur des projets transversaux permettant de lancer des dynamiques locales.

III - Information et transparence

Vous avez souhaité travailler sur la question de la transparence des produits consommés, à la fois sur leur qualité sanitaire et environnementale, mais aussi sur la réalité de leur coût de production et le niveau de rémunération des producteurs (commerce équitable local). Vous avez ainsi appelé de vos vœux la création d’un label régional, pour mettre en valeur les commerçants d’Occitanie et la qualité de leurs produits.

Rencontre de Martres-Tolosane (17 juillet 2018)

Vous étiez environ 120 participants à nous rejoindre pour cette rencontre territoriale et à travailler par petits groupes sur 9 thématiques. Que faut-il en retenir ?

I - Identifier

Vous avez été nombreux à souhaiter la création d’une marque ou d’un label permettant de mieux identifier les produits. Ce label doit pour vous à la fois donner des éléments sur la qualité, la provenance, la saisonnalité des produits, la manière dont ils ont été produits et transformés, et leurs impacts réels.

II - Mutualiser

Thème très présent lors de cette rencontre : celui du collectif et de la mutualisation. Vous avez imaginé réinventer des structures collectives qui profitent à tous afin de construire ensemble une vraie filière qualité locale, permettant de favoriser les circuits-courts et de développer la solidarité entre paysans. Ainsi, vous avez proposé des coopératives de commercialisation à taille humaine, des plateformes de regroupement des producteurs ou encore la création d’une plateforme internet dédiée à la commande et la livraison pour les particuliers.

III - Éduquer

Vous avez mis en avant le rôle majeur de l’éducation, à la fois pour les enfants et leurs parents, pour faire de l’alimentation un moteur de l’intégration. Pour cela, vous souhaitez favoriser les jardins partagés, développer des espaces potagers communaux en plantant des légumes à la place des fleurs, ou créer des cuisines collectives. Mais surtout, vous jugez indispensable d’intégrer l’alimentation positive dans les programmes scolaires.

[1alimentation viable sur le plan économique et social, qui préserve l’environnement, la santé et la diversité culturelle.