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Des trains plus « verts » et plus confortables

La Région continue ses efforts afin de rendre le train plus attractif et encore plus écologique. Elle achète de nouvelles rames, rénove les anciennes et expérimente des technologies innovantes.

Le transport représente 31% des émissions françaises de gaz à effet de serre. Et la voiture est responsable de plus de la moitié de ces émissions [1]. Parce qu’il est moins polluant, moins cher et plus sûr, le train est une bonne alternative à la voiture. En le rendant plus attractif, la Région souhaite accueillir 100 000 voyageurs par jour dans les 10 prochaines années.

69 rames neuves

Nouvelle rame Régiolis
Nouvelle rame Régiolis

Pour faire face à l’augmentation constante du nombre de voyageurs et pour améliorer la qualité de service, la Région a fait l’acquisition de nouveaux trains : 18 rames Régio2N à deux niveaux et 51 rames Régiolis. Pouvant accueillir respectivement jusqu’à 500 et 300 voyageurs, ces trains plus spacieux offrent un confort élevé et permettent un meilleur accès aux personnes en situation de handicap. Chaque rame comporte des emplacements vélos. Enfin, la Région privilégie l’acquisition de trains électriques et bimodes [2] pour garantir la réduction des émissions.

Modernisations en cours

Le confort et les équipements seront améliorés dans les trains rénovés
Le confort et les équipements seront améliorés dans les trains rénovés

En service depuis une vingtaine d’année, les 83 AGC [3] du parc régional nécessitent une rénovation technique ainsi qu’une modernisation des espaces. L’objectif est d’offrir des places assises supplémentaires, un confort amélioré et des équipements en faveur de la transition énergétique. Les rames rénovées seront désormais munies d’accroches vélos plus ergonomiques, de plateformes facilitant les montées et descentes en gare, de prises USB, de vitres haut-débit (améliorant le passage des ondes téléphoniques) et d’un nouveau système d’information voyageurs. Et pour améliorer leur empreinte écologique, les trains seront équipés d’un dispositif d’économie d’énergie de type Start-and-go, de filtres à particules pour les moteurs diesel et d’une climatisation plus écologique.
Dans un premier temps, l’entreprise SAFRA à Albi, effectuera les travaux sur 29 rames d’ici décembre 2022. Une première rame rénovée sera livrée en février 2021.

Expérimentations : l’écologie en ligne de mire

La Région souhaite maintenir une exigence absolue en améliorant l’empreinte carbone de ses rames, en cohérence avec sa stratégie « Région à Energie Positive ». Elle est la seule Région engagée sur les 3 expérimentations visant le verdissement des trains régionaux. Le bilan de ces dernières lui permettra d’identifier les projets les plus adaptés à ses besoins.

Le train hybride

Le train hybride (diesel / électrique / batteries), testé actuellement par la Région [4], utilise l’énergie de freinage pour alimenter les batteries. Il consomme 20% d’énergie en moins et émet moins de gaz à effet de serre. Le recours aux batteries permet également de couper les moteurs thermiques lors des arrêts en gare. Les essais menés à l’usine Alstom de Tarbes ayant été jugés satisfaisants, un Regiolis va être modifié à l’usine de Reichshoffen (Alsace) en ce début d’année. Il circulera en Occitanie en 2023 avant d’être déployé en série.

Le train à batteries

Expérimenté par la Région [5], le train à batteries est une solution d’avenir évitant le recours aux énergies fossiles sur les lignes non électrifiées. En effet, les batteries de ce train électrique sont rechargées en gare. Une rame AGC sera transformée lors des opérations de maintenance prévues en 2023. Elle sera adaptée pour passer de la combinaison électrique/diesel à l’alliance électrique/batteries rechargeables.

Le train à hydrogène

Produit à partir d’énergies renouvelables, l’hydrogène vert est un allié précieux de la transition énergétique. La Région soutient de nombreux projets innovants autour de cette énergie prometteuse dont l’expérimentation du train à hydrogène. Prévu pour fin 2025, ce train alliant l’hydrogène et l’électricité ouvrira la voie à la circulation de rames « zéro émission locale ». Il offre une réponse au maintien des petites lignes régionales car il permet de réduire les émissions du transport ferroviaire sans déployer de nouvelles infrastructures électriques. La Région souhaite notamment sa mise en œuvre pour assurer la desserte entre Toulouse, Montréjeau et Luchon.

Le ferroviaire, un savoir-faire régional

En Occitanie, l’industrie ferroviaire compte environ 7 000 emplois et 70 entreprises. Le savoir-faire régional se caractérise par la présence de trois grands constructeurs européens (Alstom, Siemens, CAF), d’équipementiers et de sous-traitants actifs (tant sur l’infrastructure que sur le matériel roulant). La filière ferroviaire a rejoint celle de l’automobile autour du cluster TOTEM, pour former un groupement d’excellence de la mobilité intelligente et durable.

[2Les rames bimodes électrique/diesel permettent d’utiliser l’énergie fossile uniquement sur les portions de lignes non électrifiées et donc d’émettre moins de gaz à effet de serre.

[3Autorail Grande Capacité du constructeur Bombardier.

[4En association avec SNCF, et les Régions Centre-Val-de-Loire, Grand Est, Nouvelle Aquitaine.

[5En partenariat avec la SNCF, Bombardier et les Régions Hauts-de-France, PACA, Auvergne Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine.