
Le port de Sète-Frontignan, un port innovant et décarbonné en Méditerranée
Crédits : Port de Sète-Frontignan
Sommaire de la page
Chiffres clés
- 6 millions
- de tonnes de marchandises traitées
- 2 300
- emplois directs générés
- 600 millions d’euros
- d’investissements cumulés
Un port stratégique pour l’Occitanie
Depuis 2007, la Région Occitanie est propriétaire du port de Sète-Frontignan. Dix-huit ans plus tard, les résultats sont là : le trafic du port de commerce a doublé, 2 300 emplois directs sont générés et l’activité ne cesse de se diversifier. Situé au cœur du Golfe du Lion, ce port multimodal connecte la mer, le rail, la route et le fleuve, ce qui en fait une porte d’entrée majeure sur l’Europe depuis la Méditerranée.
Plus de 600 millions d’euros ont été investis depuis 18 ans, dont 180 par la Région, 130 par le port et plus de 290 par des opérateurs privés.
La drague régionale Hydromer entre en service

Fruit d’un chantier débuté en 2021, la drague Hydromer [1] est désormais opérationnelle. Longue de 70 mètres, capable de transporter 1 500 m³ de sédiments, elle a déjà permis le traitement de 440 000 m³ dans les ports régionaux depuis sa mise en service en 2024. Dotée d’une propulsion électrique, Hydromer limite les nuisances sonores et les émissions de CO₂.
Fin septembre 2026, elle fonctionnera à l’hydrogène vert produit localement à Port-La Nouvelle. Cette avancée technologique, unique au monde, permettra de réduire les émissions de CO₂ de 700 tonnes par an. Un pas de plus vers l’objectif que s’est fixé l’Occitanie : devenir la première région à énergie positive d’Europe.
Un établissement public régional pour piloter l’outil
À partir du 1er janvier 2026, Hydromer changera de pilote : elle sera opérée par le nouvel Établissement Public Régional (EPR) Dragage Occitanie. Ce qui permettra à la drague d’intervenir plus facilement pour d’autres donneurs d’ordre publics ou privés, comme Voies Navigables de France ou des collectivités, par exemple pour des opérations de rechargement de plages. Il permettra d’offrir à la façade méditerranéenne une solution de dragage locale, durable et performante.
Un port toujours mieux connecté

40 000 camions en moins sur les routes chaque année grâce à cette nouvelle liaison ferroviaire Sète-Calais.
Crédits : Port de Sète-Frontignan
Après la mer, le rail. La visite s’est poursuivie sur le terminal ferroviaire [2] flambant neuf du port de commerce. Doté d’une technologie innovante de chargement horizontal, ce terminal permet de charger les remorques sans grue, réduisant ainsi les coûts et les délais. Opéré par l’entreprise VIIA (groupe SNCF), ce site de plus de 6 hectares vise à quasiment tripler le nombre de semi-remorques et conteneurs transportés par an entre Sète et Calais, passant de 15 000 à 40 000. Cela représente autant de camions évités sur les routes et 30 000 tonnes de CO₂ non rejetées chaque année.
Un port plus vert grâce à l’électrification à quai

En misant sur des équipements à la pointe de la transition écologique, la Région montre qu’elle n’oppose pas développement économique et exigence environnementale. À Sète comme à Port-La Nouvelle, elle construit les ports de demain.
Autre innovation, plus silencieuse mais tout aussi cruciale : l’électrification amenée sur trois quais (H, G et môle Masselin) [3]. Ce système permet aux ferries et cargos de couper leurs moteurs pendant l’escale et de se connecter au réseau électrique terrestre.
Le dispositif comprend plusieurs points de connexion capables d’alimenter plusieurs navires à quai, supprimant ainsi émissions, vibrations et nuisances sonores. Il a été utilisé pour la première fois en mai 2025 avec le ferry Danielle Casanova.

