Prix Occitanie Médicis : les artistes de la région sont vernis !

« Pour un artiste, faire une exposition solo un an après une résidence à la Villa Médicis, c’est parfait ! On peut difficilement faire mieux ». Antoine Renard est le lauréat 2019 du Prix Occitanie Médicis. Créé en 2018 par la Région, en étroite collaboration avec la Villa Médicis, ce prix a pour objectif de soutenir et promouvoir les artistes d’Occitanie dans le champ des arts visuels.

Comme l’explique Clément Nouet, directeur du Musée régional d’art contemporain (Mrac), les lauréates et lauréats profitent d’un accompagnement exceptionnel couvrant l’ensemble de la chaîne de création. « Ce prix leur offre un espace de travail et un logement pendant trois mois dans un lieux d’exception, une bourse de travail qui leur permet de ne pas être inquiété et la possibilité de se projeter sur le fait que ce travail va être vu. C’est le luxe absolu pour les artistes. »

Sur le chemin de la reconnaissance

Chaque année, les artistes sont sélectionnés par un jury composé d’experts nationaux et internationaux reconnus ainsi que la directrice du Centre régional d’art contemporain (Crac) et le directeur du Musée régional d’art contemporain (Mrac). Paul Loubet (lauréat 2021) a vécu cette sélection comme « une validation, une reconnaissance » lui permettant même de se dire qu’il n’avait « pas fait tout ça pour rien ».

Et, en effet, les efforts des artistes lauréats sont récompensés à leur juste valeur. Outre une résidence de trois mois dans la très prestigieuse Villa Médicis, qui héberge l’Académie de France à Rome (voir encadré), le fruit de leur travail est exposé quelque mois après au Crac ou au Mrac. Pour Paul Loubet, c’est une belle expérience. « Le fait d’être exposé dans une structure comme le Crac ce n’est pas rien. En trois mois, il faut travailler dur et tu as un vrai objectif qui est l’expo. C’est très motivant. »

Accompagner les artistes sur le devant de la scène

Remporter ce prix, c’est aussi avoir la chance de bénéficier d’un « compagnonnage » comme le définit la directrice du Crac, Marie Cozette. « À partir du moment où le lauréat est désigné, nous prenons contact avec elle ou lui afin de mettre en place un dialogue au long court. Nous échangeons beaucoup sur leurs recherches, le contenu de leur travail et la mise en œuvre de l’exposition. »
Naomi Maury (lauréate 2022) témoigne de cette rencontre humaine. « Il y a vraiment un lien qui s’est créé avec Clément Nouet. C’est un super échange parce qu’il m’a ouvert plein de possibilités pour l’exposition. Il me laisse entièrement carte blanche et il est à la fois à mes côtés pour m’aider. »

Au-delà, de la motivation que représente l’exposition au Mrac ou au Crac, il s’agit également d’une mise en lumière conséquente au niveau régional, national et international. C’est l’occasion de faire connaître le travail de l’artiste, auprès du public bien sûr, mais également auprès des professionnels. Noëlle Pujol (lauréate 2020) est enthousiaste concernant cette opportunité. « Ce sont des conditions de travail rares pour les artistes aujourd’hui. Mon expo au Mrac, c’est un tremplin, c’est un grand saut. C’est une chance d’avoir un tel espace pour une expo solo ».