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Du maintien des formations sanitaires et sociales à la modernisation des lycées, en passant par la relance du bio et les nouvelles mobilités, la Région poursuit son engagement avec des actions adoptées lors de la Commission permanente du 3 octobre. Tour d’horizon des principales décisions.
Soutenir une agriculture et une alimentation durable
Changement climatique, pression sur les revenus agricoles, recul de la consommation bio… La filière du bio est mise à mal en Occitanie, première région bio de France avec 60 000 exploitations. La Région lance un appel à projets en 2026 destiné à soutenir le développement et la structuration des filières en agriculture biologique. Objectifs : accompagner la résilience des systèmes agricoles et consolider les filières ancrées sur le territoire (amélioration des revenus, encourager la consommation de produits bio, consolider le label Territoire Bio Engagé…).
En parallèle, une enveloppe d’un million d’euros est allouée au PASS (petits investissements dans les exploitations) afin d’accompagner la transition agroécologique et la viabilité économique des exploitations. Ces investissements permettront aussi d’améliorer les conditions de travail, de préserver les ressources naturelles, et de favoriser la diversification des activités.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du futur Pacte régional pour la souveraineté alimentaire.
Maintenir les formations sanitaires et sociales
Face au désengagement partiel de l’État sur certaines formations sanitaires et sociales, une subvention de 22,4 millions d’euros est votée pour assurer la continuité des formations. Dans le détail, la Région finance 107 places pour la formation d’aide-soignants - permettant de maintenir l’antenne de l’IFAS à Pont-Saint-Esprit (Gard) -, et 180 places pour les formations AES (accompagnant éducatif et social) – maintenant la formation à la Maison familiale rurale de Brens (Tarn). Sont également financés les frais de scolarité, de déplacements et les indemnités de stage pour les élèves en formation initiale. L’Occitanie propose 28 formations au cœur des métiers de l’humain. Au total, 17 000 apprentis, dont 75 % dans les formations sanitaires, bénéficient d’une bourse sanitaire et sociale.
Des lycées rénovés pour de meilleures conditions d’étude
Pour améliorer les conditions d’accueil et d’études des lycéens, plus de huit millions d’euros sont investis. Avec au programme trois chantiers majeurs : la poursuite de la restructuration du lycée Jean Vigo à Millau, la rénovation de la demi-pension du lycée Jean Mermoz à Béziers, et la restructuration du bâtiment du lycée professionnel de la cité scolaire Mendès-France à Vic-en-Bigorre, incluant des travaux énergétiques et le transfert du pôle dentaire. Ces investissements s’inscrivent dans le Plan de Soutien au BTP, engagé en 2016.
Par ailleurs, la création d’un parking de 99 places est prévue aux abords du lycée Pierre de Coubertin à Font-Romeu pour près de 160 000 euros. Très attendu localement, ce projet vise à améliorer les conditions d’accès au lycée avec une meilleure desserte piétonne et une sécurisation de la circulation.
Améliorer les mobilités du quotidien
De nouvelles actions sont entreprises pour renforcer l’offre de transports et faciliter les mobilités durables en Occitanie. Côté ferroviaire, une étude de faisabilité est lancée pour l’expérimentation du matériel roulant Draisy, un nouveau véhicule ferroviaire léger et autonome développé par le constructeur LOHR aux côtés de la SNCF, sur la ligne Carcassonne – Limoux. L’objectif : tester des solutions innovantes pour maintenir les petites lignes de desserte locale. Ce train léger, équipé d’un moteur électrique avec un autonomie de 100 kilomètres, pourra transporter 80 voyageurs (30 places assises).
En parallèle, plusieurs Pôles d’Échanges Multimodaux (PEM) évoluent. À Béziers, les travaux, incluant, entre autres, la construction d’une passerelle avec ascenseurs et une gare routière, s’achèveront fin 2025. Toujours dans l’Hérault, le PEM d’Agde rentre dans sa phase de réalisation qui se déroulera de 2025 à 2028. Les calendriers sont également ajustés pour les PEM de Magalas (Hérault), où les travaux visant à créer du stationnement débuteront en 2026, et Langogne (Lozère), où les études de faisabilité du PEM sont fixées à décembre 2026.
Promouvoir la performance sportive
Côté sport, une enveloppe de 17 millions d’euros est consacrée pour la première phase des travaux pour la construction d’un Centre de Préparation à la Haute Performance (CPHP) au CREPS de Font-Romeu. Ce projet d’envergure, déployé sur 2 600 m² et cofinancé avec l’État, vise à construire une nouvelle infrastructure sportive et scientifique de référence pour l’entraînement en altitude, l’accueil d’équipes nationales et internationales, et la recherche en performance.
La première phase comprend l’accueil de l’unité d’accompagnement à la performance, un espace médical et un espace de récupération, un espace de préparation physique, un espace kiné et ostéopathie, les locaux dédiés à la recherche sur la thématique des performances sportives, une salle de lutte (surface de 800 m²), et des locaux techniques. La livraison est prévue à l’horizon 2028. Ce projet s’inscrit dans l’ambition régionale de faire de Font-Romeu un site pilote de la haute performance.
