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Base historique de la conquête de l’espace, l’Occitanie revendique la pole position française et européenne dans l’industrie spatiale. Une mise en orbite appuyée par la Région grâce à sa feuille de route de la filière spatiale Occitanie, dotée de 30 millions d’euros jusqu’en 2027. Partagée avec tous les acteurs pour un spatial durable et responsable, elle s’attache à conquérir de nouveaux marchés et à faire rayonner la filière. La Région a aussi renouvelé jusqu’en 2027 son partenariat avec le Centre national d’études spatiales, dont le site toulousain (3 000 personnes) est le plus grand centre technique spatial d’Europe. Sur cet écosystème poussent des startup ambitieuses, soutenues par la Région.
L’espace, industrie majeure d’Occitanie
L’Occitanie concentre 40 % des effectifs français et un tiers des emplois européens du spatial. L’espace mobilise 15 000 personnes de 390 établissements, dont le Cnes, Thalès Alenia Space, Airbus Defense & Space… En outre, Toulouse a été choisie par le ministère des Armées pour le Commandement de l’Espace, qui coordonnera le spatial de Défense, et comme centre d’excellence de l’Otan. 500 personnes y travailleront fin 2025.
L’Occitanie est aussi le 1er pôle français d’enseignement supérieur et de recherche en aéronautique et spatial. La filière bénéficie des actions du pôle de compétitivité Aerospace Valley.
Mise en orbite
Accompagné par la Région dès sa création en 2018, le Toulousain Kinéis (60 salariés) a mis en orbite basse 25 nanosatellites en un an pour créer la 1re constellation satellitaire pour l’Internet des objets. « Depuis ses débuts, Kinéis repose sur l’énergie et l’implication d’une équipe et de partenaires passionnés », affirme la présidente Laurence Delpy en lançant le 2 juin les services de connectivité mondiale ultra-rapide. Les nanosatellites ont été fabriqués par Héméria (200 des 400 salariés sont à Toulouse), autre « pépite », bénéficiaire d’un Contrat Innovation et de l’appel à projets régional Readynov.
Même ambition pour le Toulousain Infinite Orbits (60 salariés), qui veut devenir leader mondial des services en orbite géostationnaire pour les constellations de satellites civils et militaires. « Si la société a été créée à l’étranger en 2017, nous avons choisi une implantation à Toulouse en 2022, un choix évident, lance le président Adel Haddoud. L’accompagnement de la Région a été un élément central via un Contrat Innovation. » Infinite Orbits, qui a levé 12 millions d’euros en 2024, s’agrandit : « Nous devrions être 15 à 20 de plus fin 2025. C’est plus facile de recruter à Toulouse qu’ailleurs, avec le vivier des grandes écoles et entreprises. »
Cap vers le New Space
Les startups explorent un vaste champ d’applications. La coopérative montpelliéraine TeleScop (8 collaborateurs) est un expert de la télédétection via les images satellitaires. « Lauréat Readynov, nous travaillons avec l’Inrae sur le projet de recherche Pollum axé sur la pollution lumineuse, témoigne le gérant Bastien Nguyen Duy-Bardakji. Il salue « les beaux outils financiers de la Région pour le soutien des entreprises. Cela a permis de nous rapprocher de grands partenaires. La coopérative grandit régulièrement : deux personnes l’an dernier et deux collaborateurs de plus d’ici 2026. » De son côté, Anywawes (52 personnes) est un leader européen des antennes spatiales. Soutenue par la Région, l’entreprise bâtit son avenir à Ramonville Saint-Agne, où sa première ligne d’assemblage a été inaugurée fin mars.
Au Salon du Bourget, une Occitanie spatiale très visible
L’Occitanie débarque en force au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) Paris-Le Bourget avec près de 130 entreprises du secteur aéronautique et spatial et un Pavillon régional vitrine de 43 entreprises. Sont aussi visibles au Bourget les centres de recherche et grandes écoles du spatial basés en région, comme l’Onera et l’ISAE Supaero.
