Sommaire de la page
Les spectacles de marionnettes ne sont plus réservés aux jeunes enfants depuis longtemps. En Ariège, le Festival MIMA en fait la démonstration. Organisé dans le pays de Mirepoix – Lavelanet, il se dédie, depuis ses débuts en 1988, à la diversité́ des formes scéniques et plastiques contemporaines des arts de la marionnette.
Sa 34e édition, qui se tient du 4 au 7 août sur le thème des « Artistes en action », abordera ainsi des problématiques sociétales et environnementales, qu’elles soient écologiques, économiques, égalitaires, territoriales et même guerrières… « Face aux nombreuses crises que traversent nos sociétés depuis des décennies, que pouvons-nous faire ? Quelles capacités de transformations, d’actions et de créations avons-nous pour faire de notre Terre et de notre société, un espace habitable pour toutes et tous aujourd’hui et dans l’avenir ? », interrogent les organisateurs.
35 000 spectateurs en moyenne chaque année
Du rire, de l’émotion, mais aussi de la réflexion : voilà donc ce qu’offre le MIMA, un festival qui poursuit sa quête de découvertes artistiques, tout en conservant son caractère populaire et accessible… sans jamais tirer sur des ficelles maintes fois manipulées. « Cette stratégie fait de MIMA un des premiers événements culturels du département », confirme Françoise Pradel, bénévole depuis vingt ans au festival et en charge de la billetterie. Le public lui en sait gré. Chaque année, le MIMA accueille en moyenne 35 000 personnes sur quatre jours.
Comme à son habitude, le MIMA, qui s’étend cette année sur huit communes, propose des temps de rencontres avec les artistes, des rendez-vous musicaux et festifs. Sont notamment programmées les compagnies Les Maladroits, La Fleur du Bucan, L’Essaimante, Avant L’Averse, Boom, Hop !Hop !Hop ! et La Rift. Le festival In reçoit 27 compagnies, le Off 28. Le cœur battant du festival se tient toujours à Mirepoix, cité médiévale, magnifiquement scénographiée pour l’occasion.
Crée à l’origine à la demande des élus locaux, le festival, que soutient la Région, est désormais le deuxième plus important de France, dédié aux marionnettes.
Des événements tout au long de l’année
Tout au long de l’année, l’association FILenTROPe, qui l’organise, propose une saison culturelle riche. « Permettre un accès à la culture au plus grand nombre est primordial pour nous, notamment dans les zones rurales. Salles communales, école, EPHAD… Nous multiplions les programmations, grâce à des coopérations territoriales et des partenariats », souligne Françoise Pradel.
L’association est également une rampe d’accès pour les jeunes artistes, qu’elle accueille régulièrement en résidence. À présent, l’association FILenTROPe voit encore plus loin. Désormais structuré grâce à une équipe professionnelle permanente, son collectif a fait un nouveau pas vers la reconnaissance internationale, Mirepoix ayant rejoint Tournefeuille (Haute-Garonne) au sein de l’Association internationale des villes amies de la marionnette (Aviama).
Françoise Pradel « couteau suisse du festival »
Le Festival MIMA n’a aucun secret pour Françoise Pradel : impliquée depuis plus de 20 ans dans son organisation, elle y a exercé tous les postes, de l’accueil à la billetterie. Également membre du bureau de l’association FILenTROPe, elle en a été la trésorière pendant sept ans. Sa grande expérience en fait le « couteau suisse » du festival, soulignent les membres du bureau de l’association.
