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TER : la Région demande à la Sncf de tenir ses engagements

La Région croit au train et a fait le choix du service public : elle demande ce mercredi 15 mai à Sncf Mobilités d’honorer ses engagements de qualité de service, et d’améliorer l’information des voyageurs. Un an après la signature de la convention d’exploitation TER 2018-2025, la Région juge les résultats « insuffisants ».

Plus sûr, plus confortable, moins cher, moins polluant, le train est la meilleure alternative à la voiture individuelle.
La présidente de Région a dressé ce mercredi 15 mai, en duplex des sites de l’Hôtel de Région de Toulouse et Montpellier, le premier bilan de la convention d’exploitation 2018-2025 avec SNCF Mobilités, signée le 9 avril 2018. Une convention financée par la Région pour 2,5 milliards d’euros, soit plus de 300 M€ par an (hors investissements). Pour améliorer l’attractivité du train, la Région a notamment fixé des objectifs élevés de fiabilité, ponctualité et qualité d’information du public. Mais en 2018, seulement 82% des trains ont été maintenus (96,6% hors grèves) et 85,8% des trains en circulation sont arrivés à l’heure, trois points de moins que les 89 % fixés par la convention. Cela signifie 46 trains en retard par jour et 16 trains supprimés (hors grèves). Des résultats insuffisants, d’autant que seulement 34,5% des usagers sont satisfaits de l’information en gares.

Je crois au train, mais il doit être un mode de transport emprunté en confiance, souligne Carole Delga. En Occitanie, nous avons fait le choix du service public. Aujourd’hui, nous ne remettons pas en cause cette confiance, mais nous alertons la direction de la Sncf. Les mauvais résultats de 2018 ne doivent pas se reproduire. Si nous souhaitons ramener les usagers vers le train, le service doit être à la hauteur des engagements pris.

La Région Occitanie veut développer l’offre ferroviaire : elle a déjà créé fin 2018 des liaisons directes Toulouse-Perpignan, augmentera fortement dès fin 2019 les fréquences entre Lunel-Sète, Toulouse-Montauban-Agen/Brive, et Toulouse-Tarbes-Pau. Pour pallier le désengagement de la Sncf, la Région investit dans l’entretien du réseau, en particulier des lignes « secondaires » d’Occitanie. La présidente proposera en juin au vote des élus une intervention exceptionnelle de 75 M€ pour des travaux d’urgence. 233 M€ seront nécessaires sur la période 2016-2021.

En outre, la Région demande à l’Etat de permettre aux Régions volontaires de prendre en charge une partie du réseau. Elle gère déjà le Cévenol (Nîmes-Clermont-Ferrand) et, à titre expérimental avec l’Etat, l’Aubrac (Béziers-Clermont-Ferrand). Enfin, elle investit dans le matériel roulant : elle a commandé 18 nouvelles rames Regiolis pour 130 M€, qui circuleront en Occitanie dès 2020.

Les trains régionaux, un mode de transport plébiscité
Le réseau ferroviaire de la Région Occitanie s’étend sur plus de 2500 kilomètres. 20 lignes de trains régionaux liO relient les territoires. 61 000 voyageurs quotidiens les utilisent pour des trajets domicile-travail ou leurs loisirs. 92% des habitants d’Occitanie considèrent le train comme « un mode de transport d’avenir qu’il faut développer davantage », selon une étude CSA menée pour la Région*.
* réalisée entre le 26 avril et le 7 mai auprès de 1008 individus