Mobilités : pourquoi ThirtyOne roule sur la Toile

La marque toulousaine de vélos électriques urbains digitalise sa stratégie et s’adosse à la marketplace #DansmaZone de la Région Occitanie. D’autres marques régionales dédiées à la mobilité sont référencées sur la plateforme régionale.

Crédits : Perset Arthur

L’enseigne ThirtyOne, marque de vélos à assistance électrique, digitalise sa stratégie à marche forcée : vente, prospection, prise de rendez-vous via le site web ou les réseaux sociaux, démonstrations via des web conférences, services après-vente pour donner des conseils de réparations ou d’entretien… « Nous étions partis début 2020 sur une digitalisation de plus importante de l’activité. L’épidémie de Covid-19 nous a donné raison », résume Christophe Baeza, créateur et dirigeant. La vente en ligne est aussi une façon de « préserver nos marges », décrypte cet ancien assureur. C’est dans cette dynamique que ThirtyOne a adhéré mi-novembre à la marketplace #Dansmazone, mise en place par la Région Occitanie.

« #Dansmazone est une très bonne idée, qui permet à chacun de booster sa visibilité et d’entrer en contact avec des clients. Le digital est un nouveau canal de distribution, mais certains petits commerçants ne peuvent pas s’équiper et n’y ont pas recours. Avant d’apprendre l’existence de #Dansmazone, nous réfléchissions justement à la façon d’aider les commerçants locaux via une marketplace. Ce que veut un commerçant avant tout, c’est vendre davantage, pas étudier toutes les aides auxquelles il peut être éligible. On est sur une tendance de fond : tous les grands distributeurs sont en train de proposer des marketplaces. »

A retenir :

  • #Dansmazone booste la visibilité de ThirtyOne.
  • C’est un outil digital gratuit.
  • D’autres acteurs de la mobilité d’Occitanie sont référencés, comme Mobilityurban (Toulouse) ou Flying-Cat (Sète).

Mobilityurban, Flying-Cat… : d’autres marques référencées

D’autres marques comparables, made in Occitanie, sont référencées sur l’app #Dansmazone : Mobilityurban à Toulouse, un magasin spécialisé dans la micromobilité ’EDPM’ (engin de déplacement personnel motorisé : trottinettes électriques, roues électriques, gyropodes, e-skates, accessoires pour Wheelers et électrotteurs…), Flying-Cat à Sète, magasin de cycles qui conçoit depuis 12 ans des vélos électriques (design, choix des composants et des batteries…), et dispose d’ateliers pour une partie du montage et de la préparation. Ou encore, pour vous accompagner musicalement dans vos déplacements - en restant prudent ! -, l’innovation du Catalan BassMe (Villeneuve-de-la-Raho), un caisson de basses personnel qui permet de ressentir physiquement le son, par un système d’ondes sonores et de vibrations. Le dispositif, récompensé par un Awards de l’innovation au CES (Consumer Electronic Show) de Las Vegas en janvier 2020, est disposé sur la poitrine des utilisateurs.

Entraide entre acteurs

La digitalisation de l’offre ne doit pas oublier les plus petits, insiste Christophe Baeza. « Comment faire le commerce situé dans une zone reculée pour toucher quelqu’un habitant à 100 km ? Seul le digital peut le permettre. L’autre atout, c’est une entraide entre acteurs référencés. C’est positif qu’un acteur institutionnel comme la Région Occitanie mette en place ce type d’outil, gratuitement. » ThirtyOne va ainsi communiquer sur le fait qu’il est membre de la communauté #Dansmazone, pour sa propre promotion bien sûr, « mais aussi pour aider les produits des autres commerçants référencés sur la plateforme », souligne-t-il.

ThirtyOne garde confidentiel son chiffre d’affaires. Il est « en pleine progression », du fait de la qualité des produits, mais aussi d’un marché porteur. « La crise du Covid-19 porte l’ensemble de l’industrie du vélo », admet Christophe Baeza. ThirtyOne, qui emploie 5 salariés, prévoit d’ouvrir sa première boutique en propre au cours du premier trimestre 2021, à Toulouse. « En plein centre-ville. Deux endroits sont encore dans la balance… »

Dédié à l’univers des vélos urbains, le concept-store proposera volontairement « peu de produits, mais les plus performants : porte-téléphones, guidons ou certaines pièces. Avoir sa propre boutique, c’est pouvoir maîtriser son concept, ce qui n’était pas le cas lorsqu’on passait par des réseaux de distribution indépendants », conclut le dirigeant.

Un vélo hybride créé par un ancien assureur

Crédits : Romain Saada – Vélo Toulouse

ThirtyOne (pour « 31 », département de la Haute-Garonne) est un vélo à assistance électrique qui mise sur l’innovation technologique et un design urbain. Les premiers vélos sont sortis de la ligne d’assemblage en 2013. Son créateur, Christophe Baeza, ancien assureur, est un passionné de VTT. Il a même pratiqué la discipline en compétition. Suite à un accident sur une course, il revend son agence et se consacre à son rêve : créer une ligne de vélos urbains d’exception, mêlant innovation et design.

Le vélo se recharge à la décélération. De ce fait, l’utilisateur ne tombe pas en panne de batterie : il suffit d’une descente ou de rétropédaler pour recharger. Parmi les ambassadeurs, des noms célèbres : le rugbyman Vincent Clerc (Stade Toulousain), Cécile Hernandez Cervellon, vice-championne olympique de snowboard, Guillaume Gibault, fondateur de la marque « Le Slip Français ». L’entreprise a remporté le prix « Coup de cœur » du concours des Inn’Ovations organisé par Ad’Occ. L’entreprise, basée à Villeneuve-de-Rivière, à côté de Saint-Gaudens, a des bureaux à Toulouse, à côté de la Cité des Start-up. Les vélos, fabriqués à 65 % en Europe et à 35 % en Asie. « On travaille au rapatriement de filières industrielles sur la région, pour les roues ou les cadres », explique Christophe Baeza. Les vélos ThirtyOne sont vendus à partir de 2.659 euros l’unité. La clientèle ciblée est urbaine, « plutôt entre 40 et 60 ans ».

Téléchargements

Les visages de l'économie régionale n°8
PDF - 831.5 kio