Laurent Chevalier, éleveur, est installé à 400 m d’altitude, en Ariège, sur une exploitation qu’il a créée de toutes pièces. « J’ai commencé avec deux petits chevreaux élevés au biberon. Aujourd’hui, à côté de mes 200 brebis, j’ai une vingtaine de chèvres. »
Cette race ancienne, longtemps présente sur toute la chaîne des Pyrénées, a failli disparaître dans les années 80. Une poignée de passionnés ont relevé le défi de la sauver. Aujourd’hui, l’Association « Chèvre de race pyrénéenne », dont Laurent Chevalier fait partie, regroupe plus de 200 éleveurs, dont 116 en Occitanie : parmi eux une quarantaine d’éleveurs valorisent la race en système fromager.
« C’est une chèvre très rustique, magnifique avec son poil long et ses différentes couleurs. »
Si son lait est moins abondant, il est beaucoup plus riche en matières grasses. Laurent Chevalier utilise ses chèvres surtout pour « le nettoyage. »
« Elles se nourrissent de ronces et préfèrent aller dans les cailloux et les sous-bois. Elles sont très utiles pour valoriser les espaces ! »
Le saviez-vous ?
Culminant à 3 145 m, l’Ariège est un territoire plutôt montagneux, très orienté vers l’élevage, bovins, ovins, chèvres ou chevaux. Ses montagnes sont le berceau du cheval de Mérens, ou poney ariégeois, petit cheval rustique à la robe noire d’ébène.