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Présentation
Dans le cadre de sa politique en faveur de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, la Région a lancé le 8 mars 2017, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le dispositif « Génération Égalité ».
Il s’agit de séances de sensibilisation réalisées, auprès des élèves de classes de seconde ou de niveau équivalent, dans les lycées (généraux, professionnels, agricoles) et les Écoles Régionales de la 2ème Chance, d’Occitanie.
Ce dispositif régional unique en France, a pour objectifs de délivrer, aux jeunes, une information collective et objective, sur les grands enjeux de l’égalité filles-garçons : déconstruction des stéréotypes de genre sur les métiers et dans les branches professionnelles, prévenir les violences sexistes et sexuelles, sensibiliser au respect mutuel et aux mécanismes de l’emprise.
Les Rectorats d’Académie de Montpellier et de Toulouse, la Direction Régionale de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt, l’Agence Régionale de Santé et la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité coopèrent dans le cadre d’un partenariat institutionnel spécifique à l’initiative de la Région Occitanie afin de délivrer aux jeunes une information collective et objective sur les grands enjeux de l’égalité filles-garçons.
Depuis 2017 ce sont plus de 300 000 jeunes au sein des établissements qui ont été sensibilisés.
Contacts Utiles
En cas d’urgence : appelez la police au 17 ou la gendarmerie au 112 (d’un fixe ou d’un portable, appel gratuit, même bloqué ou sans crédit)
Pour sortir des stéréotypes de genre
Pratique du sport, orientation des études ou choix d’un métier, les stéréotypes de genre nous enferment dans des rôles et nous limitent. Par exemple, les filles ont un taux de réussite aux examens plus élevé que les garçons, et malgré ça elles se dirigent moins vers les filières sélectives.
- 27% des élèves d’écoles d’ingénieurs sont des filles.
- 60% des effectifs des classes préparatoires aux grandes écoles et des IUT sont des garçons.
- 80% des étudiants des formations paramédicales et sociales sont des filles.
De nombreux autres stéréotypes existent sur l’orientation sexuelle, la religion… Chacune et chacun doit pouvoir faire ses choix en fonction de ses compétences, de ses motivations et de ses envies, pas en fonction de son sexe !
Il faut que les femmes et les hommes aient les mêmes droits et les mêmes chances. L’égalité des sexes libère non seulement les femmes mais aussi les hommes soumis aux stéréotypes du genre
Emma Watson, actrice ambassadrice ONU Femmes
Pour mieux se comprendre soi et mieux comprendre les autres
Le respect des identités et la lutte contre les LGBTphobies
Mais de quoi parle t-on ?
- Orientation sexuelle : attirance sexuelle et/ou affective envers des personnes du sexe opposé, de même sexe ou indifféremment pour l’un ou l’autre sexe.
- Identité de genre : la façon dont la personne se voit, qu’elle soit masculine, féminine ou toute autre identité de genre, qui peut correspondre ou non au sexe à la naissance..
- Expression de genre : manière dont une personne exprime son genre. Cela recouvre le comportement et l’apparence physique, y compris l’habillement, la coiffure, le maquillage, le langage corporel et la voix.
Pour en finir avec les violences
- Plus d’1 jeune sur 2 s’est déjà senti.e harcelé.e en ligne
- 1 femme meurt tous les 2 jours et demi sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint
- 9 jeunes sur 10 considèrent avoir été victimes et/ou auteurs d’actes violents dans leurs relations amoureuses (principalement physique ou verbale)
- 1 fois sur 3 les injures proférées contre les femmes sont de nature sexiste (contre 1 fois sur 20 sur les hommes)
- Au cours de sa vie, 1 femme sur 7 est agressée sexuellement
- 1 jeune femme sur 4 est victime de cyber-harcèlement lié à son apparence physique
La violence peut prendre plusieurs formes : verbale (insultes, menaces), physique (coups, agressions sexuelles, viols…), ou psychologique (jalousie, emprise, manipulation…).
Ces violences peuvent se manifester au sein du couple, de la cellule familiale, sur les réseaux sociaux ou encore à l’école. Parfois elles sont tellement banalisées que l’on ne se rend même pas compte que l’on est soit même victime et/ou auteur.e de violence.
Nous avons toutes et tous notre rôle à jouer pour prévenir et lutter contre toutes les formes de violences et développer des relations respectueuses.
Pour une sexualité égalitaire et une responsabilité contraceptive partagée
La contraception concerne aussi bien les filles que les garçons
Elle n’est pas uniquement de la responsabilité d’un partenaire. La question de la protection doit être abordée à deux, au début d’une relation sexuelle. Il existe de nombreuses méthodes contraceptives efficaces. On s’aime à deux, on se protège à deux.
Les stéréotypes, il en existe aussi sur la sexualité
Les filles auraient naturellement moins de désirs sexuels… C’est faux. Les filles pensent autant à la sexualité que les garçons. Elles sont juste plus facilement victimes de sexisme lorsqu’elles le revendiquent.
Les garçons auraient beaucoup plus de relations sexuelles que les filles… C’est faux. Souvent les garçons se sentent obligés d’exagérer leurs performances sexuelles face à la pression des autres. Le porno c’est de la fiction. On ne donne pas du plaisir à l’autre en le dévalorisant. Une relation épanouie n’existe que dans le respect, l’écoute du désir de l’autre et la confiance mutuelle entre les partenaires. L’important c’est d’en parler.
Etude sur « Les causes des violences faites aux femmes »
En 2022, la Région a co-financé avec le Conseil Départemental du Gard, l’association gardoise sur les causes des violences masculines liées au sexe pour la réalisation d’une étude sur « Les causes des violences faites aux femmes ». L’étude a été réalisée par Pascal Picq, paléoanthropologue. Elle fait état de connaissances sur les violences faites aux femmes, d’un point de vue anthropologique, c’est-à-dire évolutionniste et culturel. Le créateur de cette association est le Dr Pierre Costa, Professeur à la Faculté de Médecine, Membre du Conseil de l’Ordre de Médecins, engagé en tant que médecin sur l’accompagnement des femmes victimes de violences.
Si la prise en charge des victimes et des auteurs s’améliore, il est difficile de savoir s’il y a plus de violences déclarées ou plus de violences perpétrées.
Cette première étude porte donc sur les causes de ces violences, en identifiant les causes originelles (la préhistoire) puis une seconde étude sera produite sur les causes actuelles (du début de l’histoire à nos jours) afin de proposer des mesures d’actions nouvelles pour les politiques publiques, alors que le nombre de féminicides continue à progresser en France malgré sa baisse en Occitanie entre 2023 et 2024.
Extrait : « Avec les inventions des agricultures, l’occupation des terres cultivables conduit à des conflits et des violences avec d’autres dynamiques démographiques. La durée de la gestation, la mortalité infantile, les complications obstétricales font des femmes une ressource précieuse, objet de violences et de rapts. Les hommes développent des moyens de contrôle de leur reproduction et de leur sexualité, avec l’affirmation d’idéologies patriarcales afin avoir plus d’enfants, assurer la paternité comme la transmission des biens, un des enjeux majeurs de la domination masculine, et d’avoir accès aux rapports sexuels selon leur volonté de domination ».
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