Atmosphère Systèmes et Services cible le Japon avec le contrat Export

Spécialiste des systèmes communicants par satellites, la PME toulousaine a bénéficié d’un Contrat Export avec la Région Occitanie.
Depuis, les actions se multiplient : mission Japon, recrutements, soutiens à des actions de prospection… Témoignage de Jean-Marc Gaubert, gérant d’Atmosphère
Systèmes et Services.

Cap sur le Japon. Jean-Marc Gaubert, gérant d’Atmosphère Systèmes et Services, PME spécialiste des systèmes communicants par satellites, revient enchanté de la 3e mission Japon organisée par la Région Occitanie, du 21 au 26 septembre.

Sa PME de 10 salariés, créée en 2008, basée à Ramonville-Saint-Agne (à côté de Toulouse) et oeuvrant dans l’aéronautique, réalise déjà la moitié de son chiffre d’affaires (800.000 euros) à l’international. Un niveau déjà atteint « depuis cinq ans, sur des marchés comme l’Allemagne ou l’Amérique du nord », explique le dirigeant. Sur la destination Japon, Atmosphère Systèmes et Services cible « entre 100 et 150.000 euros par an, pour commencer ».

Quel est l’intérêt de faire partie, pour la 2e fois (après celle de 2018), de la mission emmenée par Carole Delga, présidente de la Région Occitanie ? « Notre démarche devient plus globale, et moins individuelle, répond-il. Des perspectives de collaborations à plus long terme se dessinent avec des acteurs régionaux nippons : des clients directs, des distributeurs, des importateurs ou des partenaires locaux. »

Un séjour mené au pas de charge, et ponctué par une douzaine de rendez-vous. Des portes se sont ouvertes pour la PME toulousaine, à la fois celles de grandes institutions, comme la Jaxa (Cnes japonais), ou des entreprises japonaises de petite taille, « appartenant à des clusters, que nous n’aurions pas pu identifier seuls », reconnaît Jean-Marc Gaubert. Exemple, « des entreprises spécialisées dans les produits pour les drones. Il s’agit parfaitement de notre cible, mais ces acteurs restent très peu visibles. »

Deux recrutements

L’aide de la Région Occitanie ne se limite pas à cette mission au Japon, aussi profitable soit celle-ci. Atmosphère Services et Systèmes a en effet bénéficié d’un Contrat Export fin 2017 avec la collectivité, assurant des cofinancements pour environ 100.000 euros sur deux ans. Avec des actions très concrètes. «  Nous avons embauché une commerciale japonaise, Eriko Fukuda, détaille Jean-Marc Gaubert. Elle effectue la prospection et est présente à tous nos rendez-vous avec des acteurs japonais. Ce recrutement est un atout-maître dans la relation commerciale. »

Autre coup de pouce donné par le Contrat Export : l’embauche d’un VIE (Volontariat International en entreprise), cette fois en Allemagne, « notre premier marché à l’export », au bureau de Munich. Le terrain de jeu est vaste outre-Rhin : « L’Allemagne compte 6 instituts de recherche, qui financent par exemple des projets dans le domaine du climat. Ils ont davantage de moyens, pour la recherche, qu’en France. » Le Contrat Export couvre aussi le support aux missions de prospection, la participation à des salons export, les rencontres B&B…

Atmosphère Systèmes et Services vend ses solutions à des clients de type Airbus, à des constructeurs ou équipementiers de rang 1, ou pour des instituts scientifiques qui organisent des vols relatifs à des projets portant sur le climat, notamment.

À retenir

Le contrat Export de la Région Occitanie a notamment permis le recrutement d’une commerciale japonaise et la participation aux missions Japon de 2018 et 2019.

Une aide qui permet d’amorcer la pompe

C’est l’une des forces du Contrat Export : il permet à la PME de tenir dans la durée. « Entre le premier contact et une première vente, il faut compter entre 24 et 36 mois, explique Jean-Marc Gaubert. Les actions que l’on impulse doivent pouvoir être soutenues sur une durée assez importante », pour amorcer la pompe.

En Allemagne, Atmosphère Systèmes et Services a mis « trois ans pour entrer au DLR (équivalent du Cnes). A présent, nous avons établi une relation de travail continue, et disposons d’une visibilité de 15 ans ». Prudent, le dirigeant affirme que « la croissance pour la croissance n’est pas une fin en soi. Nous recherchons un business sain et pérenne. L’export est l’un des axes de développement pour nous, car nous travaillons sur un marché de niche. Le marché national n’est pas suffisant. »

Une forte activité R&D

Atmosphère Systèmes et Services fait partie de programmes européens R&D de type Clean Sky. Chaque année, son budget R&D s’élève à environ 250.000 euros, soit un tiers des revenus ! «  Nous travaillons sur le développement de terminaux satellites de nouvelle génération, assurant plus de capacité, des services multimédias, des envois d’images et de vidéos par satellite sur des petits terminaux… », décrypte Jean-Marc Gaubert.

Une campagne a été menée cette année avec Météo France à La Réunion, pour un projet orienté climat. Une autre mission est prévue en 2020 à La Barbade, toujours pour une campagne de mesures liées à l’observation de l’évolution du climat.

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