Communiqués de presse

A69 : Carole Delga s’exprime après sa réunion de travail avec les scientifiques

La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, a reçu hier après-midi à l’hôtel de Région une délégation de l’Atecopol, un collectif de scientifiques demandant l’arrêt des travaux de l’autoroute destinée à relier Toulouse au bassin Castres-Mazamet.

Carole Delga : « Comme je l’ai déjà fait avec les collectifs associatifs, je reste attachée au dialogue et je suis convaincue que l’éclairage des scientifiques participe à la prise de décision politique.

Je partage pleinement les alertes du monde de la recherche sur le dérèglement climatique et la nécessité d’une bifurcation écologique de nos activités. Je mets en place cette transformation de nos modèles en Occitanie, reconnue nationalement pour ses politiques de transports publics (réouverture de lignes ferroviaires, augmentation des fréquences, train et car à 1€, gratuité pour les 12-26 ans), son soutien historique à l’agriculture bio (1ère région de France) ou encore le développement de l’éolien en mer et de l’hydrogène vert.

Pour autant, il est de ma responsabilité de présidente de la Région de concilier les enjeux écologiques avec les réalités démographiques, sociales et économiques et d’organiser un développement juste et équilibré entre les territoires.

Notre pays souffre de l’hyper-métropolisation. Avec près de 20 000 nouveaux habitants chaque année, un record dans notre pays, l’aire urbaine toulousaine est complétement saturée. Il faut cesser la concentration des richesses, des services, des emplois au détriment des espaces périurbains et ruraux.

Pour y répondre, la Région a investi massivement dans le sud-tarnais dans les domaines de la recherche, des formations supérieures, ou encore de la culture (Musée Goya) et a doublé les liaisons ferroviaires et par autocar. Mais le bassin de Castres-Mazamet, du fait de son enclavement faute de liaison 2X2 voies, reste fortement pénalisé et en déclin. Les indicateurs démographiques, sociaux et économiques le démontrent.

Existe-t-il d’autres alternatives pour répondre aux besoins de mobilité des 143 000 habitants du sud du Tarn ? La réponse est NON. Elles ont été étudiées. Electrifier et redimensionner la voie ferrée entre Mazamet et Toulouse coûterait la somme irréaliste de plus d’1 milliard d’€ et prendrait au minimum 10 ans ! Réaménager la RN existante aurait un coût environnemental supérieur pour un gain de temps divisé par 8. Et la véloroute proposée par les opposants peut être utile entre villages ou à vocation touristique, mais pas entre Toulouse et Castres-Mazamet (4 à 5h le trajet !). Ce n’est pas sérieux. Sauf à choisir l’option de ne rien faire pour ce territoire et ses habitants, ce qui n’est pas ma conception de l’action publique.

C’est pourquoi l’A69 est nécessaire. J’ai proposé une initiative collective, avec la participation des scientifiques et des associations, pour étudier d’éventuelles améliorations en termes de nouvelles compensations environnementales et de tarification. La Région reste toujours prête à y travailler. »