À Anduze, le Camping Cévennes-Provence propose des vacances écoresponsables

Semi-sauvage et écoresponsable. Situé à Anduze, dans les Cévennes gardoises, le camping Cévennes-Provence propose de camper ou de louer des chalets avec terrasse. Mais pas de mobil-home, un type d’hébergement totalement proscrit par Karine et Nathalie Marais qui dirigent l’établissement.

Installé sur un domaine de 30 hectares, leur camping est bordé de deux rivières : le Gardon de Mialet et le Gardon de Saint-Jean-du-Gard, avec plage privée où les clients peuvent aujourd’hui se baigner. Et Karine et Nathalie en ont fait un modèle de bonnes pratiques environnementales.

Disposant de la marque Esprit Parc National, attribuée aux établissements qui proposent de voyager et consommer autrement, leur camping est également labellisé Zéro phyto. « Ce label entérine tout ce que nous avons mis en place sur le site en faveur du développement durable », soulignent avec fierté Karine et Nathalie Marais qui font partie du réseau des Ambassadeurs Causses & Cévennes.

Parmi ces bons gestes, l’utilisation de bacs de compost où les vacanciers sont invités à venir jeter leurs déchets et le refus farouche d’utiliser des produits chimiques pour traiter les 15 hectares destinés aux emplacements, les 15 autres étant complètement réservés aux espaces naturels. Leur domaine n’abrite pas moins de 120 espèces d’arbres.

Un camping ancré dans son territoire

L’histoire du camping Cévennes-Provence commence en 1959, lorsque les grands-parents de Karine et Nathalie repèrent le site. Aussitôt, ils voient son potentiel et décident de faire de cette ancienne ferme un établissement dédié aux amateurs de nature. Dans la famille Marais, l’écoresponsabilité est une vertu qui se transmet de génération en génération. Aujourd’hui, Karine et Nathalie préparent déjà la suivante.

Théo, le fils de Nathalie, gère ainsi le bar et restaurant, implanté sur la « place du village », le cœur du camping où se trouve aussi un petit magasin où acheter de nombreux produits du terroir. « Nous travaillons avec vingt-trois producteurs locaux, en produits frais et de saison », souligne Karine Marais. Et chaque producteur est identifié avec une plaque notant le nombre de kilomètres qui le séparent du camping.

Le fonds L’Occal pour faire face aux mesures sanitaires

Jusqu’à la crise sanitaire, la famille Marais avait également l’habitude de ne jamais solliciter de subvention, en réinjectant les bénéfices dans la modernisation et l’embellissement de leur camping. Mais, le Covid-19 a changé la donne. Karine et Nathalie ont donc décidé de se tourner vers la Région Occitanie, après avoir entendu parler du fonds L’Occal par des amis. « Cette aide nous a vraiment permis de souffler », se remémore Karine Marais, « parce qu’un camping qui ne peut pas accueillir de campeurs, c’était juste… impossible ».

La famille Marais s’est ainsi vu octroyer 16 100 €, la somme maximale à laquelle elle pouvait prétendre. « Grâce à cette aide, nous avons pu investir dans les mesures sanitaires indispensables pour continuer notre activité. Ce fonds d’aide d’urgence a vraiment bien fonctionné », observe Karine Marais.