Réaction de Carole Delga suite au comité de suivi pour l’avenir de l’usine Bosch

Suite à la tenue ce jour du comité de suivi pour l’avenir de l’usine Bosch à Onet-le-Château en présence d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, la présidente de Région Carole Delga a déclaré :

« La décision du groupe allemand annoncée le 5 mars dernier est un véritable coup dur. La direction du groupe Bosch va maintenir le site industriel de Rodez mais réduit à 500 salariés en 2025, soit près de 750 suppressions de postes dans les trois années qui viennent. Je le répète : je resterai inflexible quant à des licenciements secs. J’ai d’ailleurs demandé à la direction de formaliser cet engagement. La Région ne sera accompagnante que si tout licenciement contraint est exclu d’ici 2027.

La direction doit maintenant aller plus loin et présenter un projet industriel fort pour la pérennisation du site. La direction doit redonner une vision claire aux salariés sur les activités nouvelles sous pavillon Bosch, les échéances et les investissements qui seront réalisés. Il en va de sa responsabilité de continuer à investir dans cette usine. Dans la diversification de l’activité, il faut aussi mener un travail partenarial avec d’autres industriels, notamment dans le secteur de l’hydrogène, où la Région Occitanie a un temps d’avance. A cet égard j’entends les propositions de Bosch de faire du site d’Onet-le-Château « l’usine mère » du produit dédié aux transports froids, mais encore faut-il qu’elle soit dotée d’une capacité de recherche et de développement.

Pour les salariés qui seraient amenés à quitter le site, nous travaillons activement pour que des passerelles puissent se faire avec d’autres industriels ou pour l’implantation de nouvelles entreprises régionales ou internationales dans le secteur aveyronnais. C’est le cas également dans l’aéronautique, secteur en mutation qui travaille dans la perspective d’un avion décarboné, tout cela se prépare dès aujourd’hui. Je réitère mon engagement d’accompagner y compris financièrement toute perspective pour l’usine ou le bassin d’emplois, ainsi que la formation. De ce point de vue la perspective de Bosch d’installer sur site un incubateur doit être précisée : une telle initiative n’a de sens que si elle dispose d’un socle industriel qui permette d’essaimer des savoir-faire et créer de l’activité localement.

Je tiens à réaffirmer tout mon soutien aux salariés, et à leur famille, et leur redire que la Région mais aussi l’ensemble des collectivités locales seront à leurs côtés, avec volonté. Avec l’Etat, nous travaillerons également en partenariat et en complémentarité. Nous prendrons toute notre part dans ces actions qui doivent s’amplifier par notamment un dialogue social, sincère et efficace. Les conditions de ce dialogue dépendent aujourd’hui de la direction de Bosch, que j’appelle solennellement à la responsabilité et à des actes concrets. »