Ce vendredi 17 octobre, la Région a réuni ses partenaires dans les Hôtels de Région de Toulouse et Montpellier pour dresser le bilan de l’acte I de son Plan d’actions adopté en 2020, et évoquer les objectifs de l’acte II dont les travaux seront lancés cet automne. Cette rencontre s’est déroulée en présence de Pierre Lacaze, vice-président de la Région chargé des Solidarités, Egalités, Services publics, de la Vie associative et du Logement social ainsi que d’Hussein Bourgi, conseiller régional, représentants la présidente de Région Carole Delga.
Racisme, antisémitisme, xénophobie… En 2019, la France enregistrait une recrudescence préoccupante des actes discriminatoires1 sur l’ensemble de son territoire. Face à ce constat, la Région Occitanie décidait alors de renforcer sa mobilisation contre la haine et les préjugés en adoptant, dès 2020, un Plan régional d’actions contre le racisme et l’antisémitisme – une première pour une Région française – doté d’une enveloppe de près de 12 M€.
Volontariste, la Région a fait des jeunes une priorité de ce Plan, tout en s’adressant également aux familles, éducateurs, médias ou encore aux élus. Structuré autour de 3 objectifs, 10 mesures et 29 actions, celui-ci a été co-construit avec les acteurs du monde associatif, éducatif, sportif, culturel et économique, à l’issue de plus de 40 heures d’auditions menées avec des représentantes et représentants d’associations engagées, ainsi que de nombreuses institutions et autorités civiles, judiciaires, éducatives et religieuses.
Ce vendredi 17 octobre, la Région réunissait l’ensemble de ses partenaires dans les Hôtels de Région de Toulouse et Montpellier, afin de dresser le bilan de l’acte I de ce Plan. Ce rendez-vous a permis de mettre en lumière plusieurs dispositifs emblématiques qui ont contribué à sensibiliser les publics et à faire avancer l’égalité entre toutes et tous. Parmi eux :
- la sensibilisation au devoir de mémoire, avec le déplacement de plus de 1 000 lycéens depuis 2019 au camp d’Auschwitz ;
- la création du Conseil régional de la Laïcité et des Valeurs Républicaines, pour aider les jeunes à mieux s’approprier ces principes ;
- ou encore la mise en place de la plateforme REFLEXE, permettant aux formateurs, intervenants et animateurs de disposer de contenus ludiques et pédagogiques sur les discriminations et ainsi les aider à construire leurs séances de sensibilisation pour les jeunes.
Cet événement a également été l’occasion d’ouvrir de nouvelles perspectives, avec le lancement dès cet automne d’un travail partenarial autour de l’acte II de ce Plan régional, afin de poursuivre et d’amplifier l’engagement de la Région dans la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et plus largement contre toutes les formes de discrimination. À ce titre, la Région a d’ores et déjà souhaité engager une première série de cérémonies d’hommage et de dévoilement de plaques commémoratives dédiées aux Justes parmi les Nations2 dans 80 communes d’Occitanie. Celles-ci visent à honorer celles et ceux qui, au péril de leur vie, ont sauvé des familles juives durant la Seconde Guerre mondiale, et à transmettre aux jeunes générations la mémoire et l’exemplarité de leurs actes.
« Le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des fantômes du passé. Ils prospèrent encore, sur les réseaux sociaux comme dans les replis de nos sociétés inquiètes. Insultes, menaces, agressions se multiplient et se banalisent. Ce danger permanent prépare le terrain de l’inacceptable. La lutte contre ces poisons ne relève pas uniquement de la loi : elle concerne chacun d’entre nous, dès l’école, dans les entreprises, dans nos institutions. Elle exige le courage de dire non et suppose de la compréhension, car les préjugés naissent de l’ignorance. L’éducation reste en effet la meilleure arme pour les déconstruire. C’est en ce sens que nous avons lancé notre Plan régional d’actions contre le racisme et l’antisémitisme en 2020 : informer, déconstruire les stéréotypes, susciter l’engagement citoyen dès le plus jeune âge. Vidéos, ressources pédagogiques, soutien aux associations : nous n’avons cessé de multiplier les actions et souhaitons aller encore plus loin en lançant un acte II dès cet automne. Se battre, c’est aussi se souvenir. Il est essentiel que les jeunes générations connaissent et comprennent les histoires et les mémoires : c’est l’occasion de rappeler que le Mémorial du camp de Rivesaltes célèbre ses dix ans cette année et que nous travaillons chaque jour à préserver ces outils de transmission. » a déclaré la présidente de Région, Carole Delga.
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