« Je parle au nom des 60% des Françaises et des Français qui sont aujourd’hui à plus de 4h en train de Paris et il y a là une vraie injustice et une inégalité territoriale inacceptable. Je m’érige donc contre les petits égoïsmes parce qu’il est facile de parler quand on est à 2h de Paris, et d’expliquer à des millions de Français qu’ils n’ont pas besoin d’être reliés aux autres et proches de la capitale. Cet égoïsme est d’autant plus irresponsable qu’avec les autres collectivités d’Occitanie, nous avons financé à hauteur de 300 M€ la ligne TGV Tours-Bordeaux ! Je réaffirme avec force que, tout comme la ligne nouvelle entre Montpellier et Perpignan, cette LGV Toulouse-Bordeaux est indispensable pour notre pays. C’est pourquoi l’ensemble des collectivités concernées travaille main dans la main depuis des années pour faire de ce projet une réalité : ce rassemblement a permis de voir ces deux LGV devenir enfin réalité.
Je me dresse aussi contre ces raccourcis fallacieux qui consistent à dire qu’il suffirait de faire des travaux sur la ligne existante. C’est complètement incohérent avec la volonté de développer les trains du quotidien parce qu’aujourd’hui la ligne Montauban-Toulouse est complètement saturée et nous ne pouvons même pas ajouter un train supplémentaire. Dans 3 ans, il en sera de même jusqu’à Agen. Nous avons besoin d’une LGV pour être reliés à Paris et à l’international mais nous avons aussi besoin d’une LGV pour développer les trains du quotidien et le RER au nord de Toulouse. C’est ce même besoin - permettre à plus d’habitants de prendre le train en lieu et place de la voiture - qui nous pousse à agir vite et fort sur le littoral, entre Montpellier et Perpignan.
Le TGV n’est pas qu’une question écologique, c’est aussi une vision de la société. Je suis pour le train, pour la LGV, pour les petites lignes d’aménagement du territoire et pour l’avion vert parce que je veux une société qui ouvre les horizons et qui relie les gens, et chacun sait que, les infrastructures de transports sont indispensables pour développer l’emploi. Est-ce qu’on veut une société qui se referme sur elle-même ou une société qui permette d’ouvrir des horizons personnels plus grands ? Moi, je le revendique : j’œuvre pour construire une société qui garantit l’escalier de la réussite, une place pour chacun quel que soit son territoire, et qui permet l’ouverture à l’autre » a déclaré Carole Delga.
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