Sommaire de la page
Face au contexte géopolitique de plus en plus instable, l’Europe doit se préparer à se défendre seule. Dans cette ambition, la France joue un rôle important, notamment grâce aux forces et atouts que possède l’Occitanie. C’est pourquoi la Région met en place un contrat de filière Souveraineté et Industrie Défense.
L’Occitanie sera un acteur clé du réarmement et de la souveraineté européenne, et la Région y contribuera.
Une enveloppe de 200 millions d’euros et 20 mesures phares
Adopté le 12 juin en Assemblée plénière, ce contrat de filière, d’un montant total de 200 millions d’euros, comprend 20 mesures, dont dix mobiliseront à elles seules 185 millions d’euros.
L’Occitanie est un acteur majeur de la Défense en France, en concentrant sur son territoire 25 000 emplois de ce secteur, soit 15 % des effectifs français. La région abrite également des infrastructures stratégiques, comme à Toulouse, le Commandement de l’Espace (qui doit regrouper 500 personnes dès cette année) et le Centre d’Excellence Spatial de l’Otan.
L’Occitanie compte sur son territoire des leaders industriels, tels qu’Airbus Defence and Space, Cegelec Défense, Thalès, Safran, Forges de Tarbes, Delair, Lacroix Défense. Au total, elle regroupe plus de 1 400 petites et moyennes entreprises qui opèrent des activités pour le secteur de la Défense.
Un contrat de filière issu d’un important travail partenarial
S’intégrant aux feuilles de route européenne et nationale, le nouveau contrat de filière est le fruit d’un travail partenarial, lancé en février par la Région avec le ministère des Armées, l’Agence de l’innovation de défense (AID), le coordinateur de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) en Occitanie, mais aussi le pôle de compétitivité Aerospace Valley, les clusters PRIMUS Défense et Sécurité et Aktantis, le club Galaxie, en plus de partenaires, tels que l’Agence de développement économique régionale AD’OCC et Cyber’Occ.
Mesure phare de ce contrat : un Fonds Défense et Industrie du Futur, doté de 100 millions d’euros, est créé. Rattaché au Fonds Souverain Régional, il a vocation à renforcer les filières stratégiques, notamment l’aéronautique, le spatial, la cybersécurité, l’IA et les drones, dernier secteur pour lequel une enveloppe de 7 millions d’euros sera mobilisée en vue de consolider en trois ans la filière régionale.
Deuxième mesure-phare : l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) « Défense, Innovation, Souveraineté et Réindustrialisation des territoires ». En intégrant la réindustrialisation et la souveraineté comme socle de la Défense, la Région Occitanie entend préserver et promouvoir un modèle de Défense solide et intégré. Cet AMI, doté de 50 millions d’euros et ouvert du second semestre 2025 au 30 juin 2026, accompagnera des projets d’innovation et de développement, la montée en capacité des installations de production et l’implantation d’entreprises civiles et d’entreprises de la Défense en Occitanie.
La création d’emplois au cœur de la stratégie de la Région
Les filières accompagnées dans le cadre de ce contrat sont créatrices d’emplois durables et de qualité dans les territoires. C’est pourquoi le contrat de filière met l’emploi au cœur de sa stratégie. Parmi les mesures qu’il contient, 10 millions d’euros seront consacrés au développement des solutions civiles et militaires. L’objectif ? Susciter la création de 2 000 nouveaux emplois nets dans la filière spatiale sur les 5 prochaines années.
En parallèle, pour stimuler l’implantation de projets industriels à forte valeur Défense, la Région mettra à disposition des terrains immédiatement mobilisables dans le cadre de l’AMI, dont 300 hectares déjà prêts à l’emploi dans ses Occitanie Zones Économiques. Sur les trois prochaines années, la Région financera la formation de 5 000 personnes aux métiers stratégiques de la Défense, pour soutenir l’activité et le développement des entreprises.
Enfin, le contrat de filière permettra également aux entreprises stratégiques de mieux se protéger encore des attaques informatiques, grâce à l’excellence de la filière Cybersécurité régionale. Avec lui, l’Occitanie prend donc toute sa part dans l’effort de rattrapage français.
