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Il y a 20 ans, la catastrophe d’AZF

Le 21 septembre 2001, l’explosion de l’usine AZF de Toulouse faisait 31 victimes et des milliers de blessés. Chaque année un hommage leur est rendu. Désormais, l’ancien site de l’usine abrite l’Oncopole de Toulouse, lieu d’excellence dans la lutte contre le cancer.

Le monument à la mémoire des victimes de la catastrophe d'AZF, créé par l'artiste toulousain Gilles Conan, symbolise l'onde de choc et le cratère générés par l'explosion
Le monument à la mémoire des victimes de la catastrophe d’AZF, créé par l’artiste toulousain Gilles Conan, symbolise l’onde de choc et le cratère générés par l’explosion

Le 21 septembre 2001 à 10h17, l’usine AZF, spécialisée dans la production d’engrais industriels, explosait, causant la mort de 31 personnes et faisant des milliers de blessés. La puissance de l’explosion fut telle qu’elle généra une onde sismique de 3,4 sur l’échelle de Richter et un bruit assourdissant qui sera entendu jusqu’à 80 kilomètres à la ronde. Mais c’est surtout l’effet de souffle qui se révélera le plus destructeur. De nombreux bâtiments sont détruits, parmi eux les lycées Gallieni, Françoise et Déodat-de-Séverac, la célèbre salle de concert du Bikini…sans compter les milliers de bâtiments ou de logements à évacuer et les vitres brisées dans un rayon d’environ 4 kilomètres.

La piste de l’attentat est d’abord dans tous les esprits – nous sommes alors 10 jours seulement après l’attaque terroriste ayant entraîné la chute du World Trade Center à New York – mais c’est finalement la thèse de l’accident qui sera retenue par la justice au terme de plusieurs procès qui aboutissent à la condamnation de la société Grande Paroisse, filiale de Total et du directeur de l’usine pour homicides, blessures et destructions involontaires.

Chaque 21 septembre à 10h17, nous nous souvenons et rendons hommage aux trente et une personnes décédées et aux milliers de blessés dans ce qui s’est avéré être la plus importante catastrophe industrielle en France depuis la Seconde Guerre mondiale, indique Carole Delga.

L’Oncopole écrit une nouvelle histoire sur le site d’AZF

Sur le lieu même de la catastrophe se dresse désormais l’Oncopole, un des centres de soins et de recherche les plus innovants du monde dans la lutte contre le cancer. Unique en Europe, il regroupe cliniciens et chercheurs sur un même site dans l’objectif d’accélérer le développement de nouveaux traitements et de proposer une offre de soins de très haute qualité. La Région y a notamment financé à 100% la construction de l’EFS [1] pour un montant de 13 millions d’euros.

Crédits : AREC Urbasolar

A proximité de l’Oncopole, la première centrale solaire urbaine de France réhabilite et fait renaître ce site. Environ 35 000 panneaux solaires y sont installés, produisant chaque année l’équivalent de la consommation électrique de 4 100 foyers. Cette centrale a également la particularité d’intégrer une dimension artistique « Land Art » avec un graphisme en pixellisation créé par l’artiste plasticien Damien Aspe et qui évolue selon l’angle de vue.

Lycée Gallieni
Lycée Gallieni

Des lycées reconstruits

Trois lycées toulousains ont été impactés par l’explosion de l’usine AZF. La Région a investi 95 millions d’euros pour la reconstruction du lycée Gallieni consacré aux métiers de l’automobile, plus de 27 millions d’euros pour le lycée Françoise déplacé à Tournefeuille et 42 millions d’euros pour la réparation et modernisation du lycée Déodat-de-Séverac.

[1Établissement français du sang