Les portraits

Hadrien Pujol, une saga familiale et entrepreneuriale de plus de 50 ans

La Cour des consuls à Toulouse c’est lui. Le Mercure Figeac Viguier du Roy aussi, ainsi que l’ensemble du Groupe Cité Hôtels.
Lui ? Hadrien Pujol qui dirige avec ses deux sœurs le groupe familial créé par leur grand-père en 1963. Rencontre avec celui qui renforce ses positions dans l’hôtellerie haut de gamme avec des établissements tous implantés en Occitanie.

Hadrien Pujol dirige et développe le groupe familial Cité Hôtels depuis 2008

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Quelle est l’histoire du Groupe Cité Hôtels ?

Tout a commencé en 1963 lorsque mon grand-père, Etienne Pujol, a ouvert l’Hôtel Le Donjon au cœur de la cité médiévale de Carcassonne.
L’établissement est devenu un hôtel 4 étoiles et depuis le groupe n’a cessé d’évoluer, toujours en Occitanie et avec la volonté de réinventer des lieux emblématiques : en 2011 l’Hôtel de la Cité à Carcassonne, un hôtel 5 étoiles construit au 19e siècle dans le style néogothique ; en 2013 la création à Toulouse de La Cour des Consuls Hôtel & Spa qui est à la fois un hôtel de luxe 5 étoiles et un lieu historique datant du 18è siècle ; en 2019, l’ouverture du Mercure Figeac Viguier du Roy dans un site de 5000 m2 en plein du cœur du quartier médiéval figeacois.
Enfin cette année, nous préparons l’ouverture à Ax-les-Thermes du Mercure Vallée d’AX avec un restaurant situé dans la bâtisse du Château Villemur et la construction d’un hôtel 4 étoiles de 3 500 m².
Pour ma part, je dirige le groupe depuis 2008 avec mes sœurs Adélaïde et Hermine.

Le groupe est-il destiné à s’étendre au-delà de l’Occitanie ?

Nous prévoyons de rester dans les frontières de l’Occitanie qui est déjà un territoire suffisamment vaste !
Notre objectif est de continuer à nous implanter dans des lieux chargés d’histoire comme Carcassonne, Toulouse, Figeac ou Ax-les-Thermes et nous avons d’autres projets d’ouverture.

Nous aimons nous définir comme des « intendants du patrimoine » ; les lieux auxquels nous redonnons vie existaient avant nous, nous sommes là pour les entretenir, les faire vivre et surtout les faire découvrir à des clientèles aussi bien locales que touristiques.
Avant 2010, le groupe comptait 3 établissements et 60 collaborateurs, aujourd’hui nous avons 7 établissements, 250 collaborateurs et un chiffre d’affaires 2023 de 20 millions d’euros.
À l’avenir et à horizon 2028, nous visons 9 établissements, 300 collaborateurs et un chiffre d’affaires de
24 millions d’euros. Nous investissons en moyenne 2 millions d’euros par an.
Ce qui est surtout très important c’est d’avoir un impact sur le développement du territoire et de nous inscrire dans le tissu économique local.
En dehors de l’hôtellerie et de la restauration, nous avons aussi ouvert une boulangerie et un service traiteur à Carcassonne. Nous contribuons également à la vie culturelle en soutenant par exemple le Festival CitéCiné ou le festival électro Convenanza.

Quelle est votre vision de l’avenir du tourisme ?

Nous sommes en même temps attachés au patrimoine et absolument tournés vers l’avenir. Nous travaillons pour un tourisme engagé, profitable durablement et équitablement pour nos clients, les visiteurs extérieurs ainsi que les habitants et les acteurs locaux.
Nous aspirons aussi à être des acteurs du changement aussi bien pour la digitalisation et la professionnalisation de nos métiers que dans le sens du respect de l’environnement. L’ensemble de nos établissements respectent une charte de 21 points éco-responsables avec des actions de restrictions énergétiques et des démarches de circuits courts.

Par ailleurs, il me semble que le plus gros risque qui pèse sur les chefs d’entreprise est celui de l’isolement. Raison pour laquelle nous avons des engagements territoriaux forts via par exemple le Comité Régional du Tourisme et des Loisirs Occitanie, la CCI Occitanie, ou encore Cœur d’Occitanie qui est un think tank composé de chefs d’entreprises audois. Nous avons fait 50 propositions et recommandations pour l’attractivité et le dynamisme économique du Cœur de l’Occitanie.