Carole Delga : « Je travaille pour l’avenir industriel du bassin de Decazeville et de la Mecanic Vallée »

A la veille de la mobilisation des salariés de la SAM à Paris, la présidente de Région Carole Delga rappelle l’engagement de la Région pour préserver le site industriel de la SAM et son travail pour la réindustrialisation et la diversification des activités du bassin de Decazeville et de la Mecanic Vallée :

« Je renouvelle mon soutien aux salariés. Je ne pourrai pas être à leurs côtés demain pour la mobilisation prévue à Paris mais je salue leur engagement sans faille et leur sens des responsabilités pour sauver, leur savoir-faire et leur usine.

Mon volontarisme reste entier : permettre l’implantation de projets porteurs et sauvegarder les compétences et les emplois sur le territoire. Le travail collectif que nous menons depuis des semaines avec les industriels et les acteurs locaux avance.

Quatre pistes industrielles, prioritaires à mes yeux, sont actuellement travaillées :

  • Le soutien à Phenix Batterie, filiale de la SNAM basée à Viviez, pour la production des batteries neuves issues à 80% de composants recyclés. Nous apporterons 3 M€ pour accompagner ce développement qui permettraient la création d’ici 2025 de 450 emplois dont 50 dès cette année ;
  • L’implantation d’une grande ETI régionale sur le territoire aveyronnais sur l’électromobilité. Nous avons identifié des sites au sein de la Mecanic Vallée pouvant répondre aux besoins industriels, logistiques et bien sûr règlementaires de l’entreprise. Ces propositions sont en cours d’étude par l’ETI ;
  • La réindustrialisation du site de la SAM. Les outils de production présents à Viviez doivent être préservés et utilisés. C’est pourquoi nous poursuivons le travail sur un projet lié à une activité de fonderie. Cela avance de façon sérieuse, dans un contexte conjoncturel marqué par la crise des composants, qui frappe sévèrement les clients du secteur de la fonderie. Pour autant, la Région y apportera des moyens exceptionnels mais nous aurons toutefois besoin du concours du Gouvernement pour épauler financièrement cette ETI régionale dans ses investissements et du groupe Renault pour donner un volume d’affaires sur une période limitée à 3 ans, le temps nécessaire pour que l’activité puisse se diversifier vers d’autres filières que celle de l’automobile ;
  • La Région travaille aussi au soutien des projets de développement pourvoyeurs d’emplois de plusieurs industriels majeurs du territoire de la Mecanic Vallée, notamment du secteur de l’aéronautique comme Ratier Figeac ou liés au projet d’éolien en mer comme l’entreprise Matière à Bagnac-sur-Célé dans le Lot.

Renault doit aussi, dans l’immédiat, accepter l’octroi de primes extra-légales consécutives au licenciement économique collectif des salariés de la SAM compte tenu de la relation historique du constructeur avec ce bassin d’emplois. Leur avenir doit être sécurisé pour permettre à chaque famille de voir reculer les difficultés, et de leur donner le temps de se retourner, notamment grâce au dynamisme des autres entreprises de la Mecanic Vallée.

Des solutions il y en a. Mais il convient de se battre collectivement pour construire les capacités de rebond de ce territoire. Comme je l’ai toujours dit, je crois au potentiel industriel du bassin. Ensemble, nous y arriverons avec volontarisme, avec force, loin de tout renoncement et des affabulations. Nous soutiendrons les projets et continuerons d’investir massivement pour contribuer à la souveraineté industrielle du bassin de Decazeville, de l’Occitanie et de la France ».