joseph CLEMENTE

Depuis que la peinture existe (Lascaux, mettons), tout a été montré et de toutes les façons. L’histoire de l’art — qu’il faut sans cesse interroger et sans cesse reconsidérer — est cette sédimentation dont je suis l’héritier comme n’importe quel peintre actuel. Celui qui a dit : « Il n’y a pas de progrès en art. » a vu juste.
Et cela veut dire aussi qu’il n’y a pas de passé (au sens ou rien n’est dépassé).
L’art, c’est l’éternel présent. Aussi éternel, aussi actuel que le sont ces questions : Qu’est-ce que l’espace ? Qu’est-ce qu’une ligne ? Qu’est-ce que la lumière ? Autant de peintres, autant de réponses.
Pour ma part, la fréquentation déjà ancienne du littoral audois a contribué sans doute à modifier mon travail. À passer d’une abstraction plutôt monochrome à une figuration colorée. Mon installation récente à Bages n’a fait qu’accentuer cette volonté de rendre compte, par la peinture et par l’estampe, des paysages et de la lumière qui m’entourent.