Jean-Pierre BAÏLÉ

J’utilise diverses techniques : dessin, aquarelle, encres, acrylique, que je mixe souvent entre elles, sur papier, panneau ou toile. J’apprécie de travailler en grandes dimensions, 2 x 2m pour le plus grand mais je m’amuse aussi beaucoup sur des miniatures, 8 x 8 cm pour les plus petites.
Ma peinture s’organise autour de deux phases essentielles. L’une très abstraite,
l’autre qui tente de soulever la peau de la première pour y trouver le tableau caché.
Je démarre donc par des taches, des coulures, des éclaboussures désorganisées. De cette confusion apparente, à la manière d’un archéologue, je vais patiemment
chercher l’image invisible, essayer de reconstituer l’histoire qu’elle recèle. Au gré de mes découvertes, un titre va s’imposer. Il est essentiel car il est le lien entre
l’abstraction du départ et la représentation parfois très détaillée qui en découle. Il est aussi le moyen, pour le spectateur, de saisir le fil de l’histoire ainsi révélée, de se
l’approprier.
La représentation n’est pas un but mais un moyen de communiquer avec
le spectateur, la « réalité » est pour moi un grand catalogue dans lequel je prélève les éléments nécessaires à la réalisation de mon tableau.