Exposition "Nuit Fauve"

La Maison de MA Région à Carcassonne est heureuse de vous convier à l’exposition "Nui Fauve" qui aura lieu du 06 novembre au 31 décembre 2025.
Elle est gratuite et ouverte aux heures d’ouverture de la Maison de MA Région.

"Nuit Fauve"

À la faveur de la nuit, Bruno Vialaneix plonge au cœur de la Réserve africaine de Sigean, dévoilant l’intimité furtive d’une faune invisible le jour, captée dans le silence et l’ombre.

Dans l’ombre de la nuit, la faune menacée se révèle.
Depuis un demi-siècle, sous l’impulsion de Paul de La Panouse et Daniel de Monfreid, la Réserve africaine de Sigean déploie ses 350 hectares en bordure des étangs languedociens. Ce territoire préservé abrite plus de 3 800 animaux, tissant un lien fragile entre leur monde et le nôtre. Loin d’être un simple décor,ce lieu vivant interroge notre rapport au sauvage, à l’observation et à la cohabitation. Au-delà de la fascination, la réserve adopte une vision claire : émerveiller face aux espèces charismatiques venues du fin fond de l’Afrique et alerter sur les espèces locales, tout aussi menacées. Entre la grandeur des espèces emblématiques et la fragilité de celles qui nous entourent, comme le moineau, l’érosion de la biodiversité commence ici, sous nos yeux.

Un photographe qui donne à voir
Les images de Bruno Vialaneix s’emparent des grandes questions environnementales
pour en offrir une lecture à la fois poétique, immersive et profondément humaine. En 2022, il documente les conséquences humaines et écologiques des incendies estivaux dans sa région natale, un travail qui fera l’objet de plusieurs expositions. Avec Nuit fauve, il poursuit ce même élan, cette fois à la rencontre des animaux nocturnes de la Réserve de Sigean. Il accompagne les équipes sur le terrain, la nuit, pour capter l’insaisissable : une silhouette, un regard, un frisson dans l’obscurité. Plutôt que de dénoncer, il donne à voir. Sans fard, mais avec grâce, il interroge notre relation à la faune et, plus largement, la place que nous laissons au vivant dans un monde qui semble vouloir l’oublier.

Une approche poétique et sensible, à la croisée de l’art et du documentaire
Sous l’objectif de Bruno, la faune nocturne s’extrait de l’ombre dans une lumière fragile, presque irréelle. Ce n’est pas de la photographie animalière au sens classique, mais une recherche de vibrations, d’ambiances, de présences. À ses côtés, Antoine Joris, vétérinaire à la réserve, découvre une autre façon de voir : "Les photos de Bruno s’approchent plus de tableaux que de photographies purement documentaires ou naturalistes que l’on peut voir habituellement". Dans cette obscurité, chaque silhouette, chaque regard devient apparition. Cet ouvrage ouvre ainsi un espace singulier dans lequel la beauté devient appel et la contemplation, une forme d’engagement.