VAM (Village des Arts et Métiers)

Installée depuis peu dans l’Hérault, elle poursuit sa pratique picturale textile au village des Arts et Métiers d’Octon, non loin du lac du Salagou.
Diplômée en Arts Textiles et Impression (École Supérieure des Arts Appliqués Duperré) en 2003, elle débute sa trajectoire professionnelle en prêtant son sens de la composition et des couleurs aux métiers de la décoration en tant que styliste photo pour la presse et l’évènementiel.
Durant plusieurs années, son travail artistique mûrit dans l’ombre en toute liberté.
Émerge ainsi une pratique sur soie/soi dont le fil directeur se révèle être une approche sensible des mémoires intimes et terrestres.
Elle aborde le textile de façon picturale en procédant par allers-retours entre oxydation, fermentations tinctoriales, teintures végétales et interventions encrées. Terres et pigments se déposent également sur ses supports. La peinture s’y invite librement.
Pervertir la technique, prendre des chemins de traverse, mise sur pause des savoirs homologués. Très rapidement, consciente de sortir du domaine de la teinture, elle ressent le besoin de qualifier ce travail autrement. La Géologie Textile nait.
Géologie car il s’agit d’une pratique jouant sur des temporalités longues et des évènements brusques.
Ces processus étalés dans le temps, en couches successives, telles des strates géologiques, infiltrent, infusent, pénètrent le support rendant visibles les phénomènes d’imprégnation, de capillarité et de sédimentation.

Etudie d’abord l’horticulture. Par la suite se forme à l’école des Beaux Arts de Montpellier, et passe une licence en Arts Plastiques à l’Universté Paul Valery de Montpellier.

Je travaille avec les objets du quotidien, j’aime leur pouvoir d’appropriation, et d’identification. Rien n’est là par hasard, chaque objet renvoie à un vécu, à une histoire, ils utilisent des codes, des références… en les assemblant, les détournant, ou encore en les transformant, ils prennent des sens différents, renvoient à d’autres choses, d’autres directions et explorent des problématiques politiques, sociales, culturelles…

Mon travail interroge sur la place que chacun attribut à l’autre ou à soit même, traduit souvent un sentiment d’enfermement face au monde actuel. Carcan, moule, prison dorée…

Les rencontres avec d’autres artistes, pas seulement plasticiens mais aussi entre autres danseurs et musiciens, m’ont permis d’élargir mon travail avec des installations plastiques pour performances danse/audiovisuelles, notamment au sein des rencontres « Hors-Lits » proposées par Leonardo Montecchia (Cie de « La Mentira »).

Après avoir obtenu mon diplôme de gravure aux Beaux Arts de Montpellier dans les années quatre-vingt, je n’ai eu de cesse d’explorer les différentes possibilités des techniques de création que sont la gravure taille-douce
(avec une préférence pour la pointe sèche) et la linogravure.
J’ai choisi cet univers plastique car je suis stimulée par la diversité des supports utilisés , la richesse des encres d’impression, la douceur des papiers chiffons .
La possibilité , inhérente à cette technique, d’ obtenir de multiples tirages originaux numérotés et signés, en explorant les couleurs , les combinaisons ou les superpositions d’une ou plusieurs matrices m’intéressent particulièrement .

L’entaille du ciseau, la griffure de la pointe sèche , l’eau forte inscrivent dans la matrice la ligne, la trace, la matière.

Mon inspiration vient essentiellement du monde végétal et minéral : herbes folles, arbres dénudés, murs décrépits, lignes d’ horizon.. Impressions fugaces qui après une lente maturation et le travail de recherche à l’atelier aboutissent parfois à une empreinte couchée sur papier chiffon ou estampe.

Le résultat est essentiellement abstrait , traduisant le désir d’aller droit à l’essentiel de la forme, à sa ligne de force.

Marie-Claire Avesque - Artiste plasticienne
Vit à Brenas et Travaille à Octon dans l’Hérault

Dans mes peintures le silence engage le geste
L’encre accompagne l’outil
Le papier la retient ou la laisser glisser
La couleur dépose ses pleins ses vides
Le regard mesure ce qui se déroule
Les imprévus ouvrent sur un paysage entre-aperçu
Ou une histoire, à poursuivre…

Céramiste du sud de la France je travaille avec du grés sur un tour de Potier.
Savoir-faire ancestral qui demande beaucoup de concentration et de présence. Action et méditation, comme un mouvement de la mer que j’aime tellement.
J’élabore des formes simples, je laisse une trace du fait main et des différents étapes de fabrication dans le rendu final, autant pour l’authenticité de la rencontre main/matière, que pour me différencier en tant qu’artisan D’art de L’archi industrie et ceci aux yeux du grand public. Je puise dans la nature des idées d’émaux , particulièrement le bord de mer, l’eau, ma Méditerranée chérie. Je destine avant tout mes Ceramique au touché, au fonctionnel. Contact de la peau, des lèvres, des mains sur la céramique. Car je considère mes pièces avant tout comme un objet nécessaire et fonctionnel du quotidien, utile.