Marie-Sylvie CLAIN

Étant autodidacte, j’avoue que pour moi c’est un exercice compliqué de parler de mes œuvres.
Quand je peins je ne me pose pas de questions, je suis mon intuition. C’est d’ailleurs,
ma philosophie de vie. Je m’écoute, enfin j’écoute mon cœur. Le cœur, lui connaît
toujours le chemin.
La peinture permet à la petite fille que j’étais et qui est toujours en moi de s’exprimer.
Quand j’étais institutrice, mes peintures étaient dans un univers très enfantin et coloré.
Puis, enceinte, ma peinture s’est tournée vers la femme. Une silhouette, un ventre
rond laissant deviner un heureux événement, ou plusieurs car la fratrie, la gémellité
(et oui j’ai une sœur jumelle), la famille était toujours présente. Et toujours dans des
couleurs vives.
Consciemment ou inconsciemment, c’était bien une partie de ma vie que je peignais,
celle que j’ai vécu ou celle que j’aurais aimé vivre.
Puis lors du 1er confinement en mars 2020, je réalise que j’ai délaissé mes toiles et
mes pinceaux depuis trop longtemps. Je sens qu’à ce moment là, j’ai besoin de
couleurs. Donc forcément mes toiles seront colorées, mais plus que d’ordinaire, là
c’est vital pour égayer cette période difficile.
Mon désir d’apprendre me pousse à expérimenter et à tester de nouvelles techniques.
Je découvre à ce moment là le travail de Patrice Murciano, que j’affectionne tout
particulièrement.
Des couleurs oui, mais encore ? Et, sans chercher à comprendre, je peins mon
premier animal : un lion.
L’animal vit l’instant présent sans se po