Le début de l’année 2024 a été marqué par la colère des agriculteurs de France, que nous partageons comme l’immense majorité des Français. Elle doit devenir celle de la solidarité nationale pour ceux qui nourrissent et embellissent notre pays. Cette solidarité commence par un devoir de vérité sur le sacrifice de notre monde paysan sur l’autel de l’Union européenne.
Les agriculteurs ne s’y trompent pas en dénonçant la multiplication sans fin des normes, procédures et flicages que décrète l’UE tout en permettant une inégale et déloyale concurrence extérieure. Le combat reste à mener, mais pas avec les complices idéologiques de la situation.
En Occitanie, Carole Delga s’est précipitée dans les manifestations et sur les plateaux TV, mais a omis de rappeler que ses positions politiques contredisent les revendications des agriculteurs. Rappelons qu’au Conseil régional, elle s’est opposée à notre vœu pour l’exception agricole et le juste-échange face à la multiplication des accords de libre-échange prévus par l’UE.
Rappelons encore qu’elle adhère pleinement à l’esprit du Green Deal européen décrié par le monde paysan mais traduit dans son Pacte vert régional. On comprend dès lors la réduction du nombre de places financées par la Région dans les établissements de formation agricole. Là aussi, le verdissement à la mode Delga, c’est en fait l’austérité pour les laissés-pour-compte de la mondialisation.
L’hypocrisie ne s’arrête pas là. Alors qu’elle affirme avoir triplé le budget régional de l’agriculture depuis 2016, le compte n’y est pas. En réalité, depuis 2015 (année précédant une baisse de 20 M€ en 2016) ces dépenses n’ont augmenté que de 41,60 % (hors fonds européens). Leur part dans les dépenses globales de la Région (2,4 %) a même très légèrement baissé.
Assez de cette comédie politicienne. Nos dirigeants sont irréformables et doivent être remplacés au plus vite.
Les élus du groupe RN
