La future ligne à grande vitesse Toulouse-Bordeaux-Dax, ça commence maintenant, avec la pose ce mardi 7 mai de la première pierre des Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT) [1]. Cette opération chiffrée à 900 millions d’euros prévoit d’aménager sur 19 km au nord de Toulouse la ligne ferroviaire existante. Elle va passer à quatre voies (deux rapides à 160 km/h et deux lentes à 130 km/h) entre le nord de Saint-Jory, lieu de contact avec la future ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse, et la gare de Toulouse-Matabiau.
Des travaux de réaménagement et de mise en accessibilité auront lieu dans les gares et haltes de Castelnau d’Estrétefonds, Saint-Jory, Fenouillet Saint-Alban, Lacourtensourt, Lalande Église et Route de Launaguet (halte à proximité de l’arrêt « La Vache » de la ligne B et de la future ligne C du métro toulousain). Le chantier AFNT, ce seront aussi 67 km de caténaires nouvelle génération, 12 ouvrages d’art, plus de 7 km d’écrans anti-bruit et 3 km de murs de soutènement.
Plus de capacité, de fluidité, de connexions
En créant de nouvelles voies et en séparant les flux lents et rapides, l’opération AFNT améliorera la capacité des lignes et la fluidité du trafic des liO Trains, du fret et de la future ligne à grande vitesse. En outre, la connexion entre les trains et les réseaux de transports collectifs de l’agglomération toulousaine sera améliorée, avec une desserte au ¼ heure (aux heures de pointe) de tous les points d’arrêts, depuis Castelnau d’Estrétefonds jusqu’à la gare de Toulouse-Matabiau. Ce sera la première brique du futur Service Express Régional Métropolitain (SERM) Toulousain.
Grâce à ces aménagements ferroviaires, l’offre des liO Trains passera de 58 trains en 2024 à 92 en 2032.
Le GPSO, un atout pour l’Occitanie
Les Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT) s’inscrivent dans le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest, « chaînon manquant » du réseau ferroviaire européen. Un projet plébiscité par 8 Français sur 10 et 9 Espagnols sur 10 [2]. Le GPSO, ce seront 418 km de nouvelles lignes à grande vitesse réparties sur deux phases.
La phase 1 couvre l’AFNT [3], des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux, les lignes et gares nouvelles entre Toulouse et Sud-Gironde/Bordeaux et Bordeaux-Dax pour un total de 14 milliards d’euros courants. La Société du GPSO en porte le financement : le « bloc » de 25 collectivités d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine en porte 40%, l’État 40% également et l’Europe est attendue pour 20%. À terme, le trajet Toulouse-Bordeaux prendra 1h05 (gain : 1h05) et un Toulouse-Paris 3h10 (gain : 1h).