Recruter médecins, infirmières et infirmiers, ou encore sages-femmes dans les déserts médicaux ou des zones risquant de le devenir, là où le secteur libéral est insuffisamment implanté. C’est l’objectif du futur service public régional de santé de proximité. Un engagement de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, et une première, à une aussi grande échelle, au niveau national. « Il s’agit d’apporter une offre de soins complémentaire quand elle est nécessaire, ou, dans les cas critiques, de la rétablir pour garantir un accès à une santé de qualité, en tous points du territoire », précise Carole Delga.
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Concrètement, les futurs centres de santé seront ouverts du lundi au vendredi, ainsi que le samedi autant que possible. Chaque centre comptera a minima deux médecins. Des visites à domicile seront aussi organisées, ainsi que la coordination externe avec les autres professionnels de santé (paramédicaux, services d’urgences ou/et hospitaliers). Un vrai changement en perspective pour les populations des territoires concernés.
Pour les médecins, une qualité de travail au rendez-vous
Pour les futurs professionnels de santé recrutés, les avantages seront nombreux. Tout d’abord, le plaisir de travailler en équipe - une forte attente chez les jeunes , au sein de centres de santé implantés dans des zones déficitaires. Par ailleurs, le temps de travail sera au maximum centré sur l’exercice de l’activité médicale, les praticiens n’ayant pas à se soucier des aspects immobiliers, de matériel ou de liens avec l’Assurance-Maladie pour le remboursement des actes. Enfin, les salariés de ces structures publiques auront un contrat de travail de 35 h par semaine, compatible avec une vie privée.
Point important et positif : l’Agence régionale de santé soutient la démarche impulsée par la Région Occitanie.
Un appel à manifestation d’intérêt pour les communes et intercommunalités
Place à l’opérationnel. La Région Occitanie lance un appel à manifestation d’intérêt « S’engager avec la Région dans la lutte contre la désertification médicale » auprès des communes et de leurs groupements, en vue de la préfiguration d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP) dédié. Le GIP mettra en commun des moyens, chacun intervenant dans son champ de compétence : les communes et intercommunalités mettront à disposition des locaux à titre gracieux et s’occuperont de l’entretien courant, des charges et des réparations, alors que la Région Occitanie assurera la recherche active de médecins et gèrera les aspects administratifs et réglementaires liés à la santé, en faisant l’interface avec les autorités sanitaires et les financeurs.
« Une attention particulière sera apportée aux projets qui proposeront dès le démarrage des solutions d’hébergement pour des stagiaires ou des remplaçants dans le même bâtiment, ou à proximité », insiste la Région Occitanie. Le futur GIP recherchera les modèles les plus efficaces, facilitera le recrutement, la rémunération et la coordination des professionnels et professionnelles de santé, et gèrera les centres. S’agissant des Départements, la Région Occitanie organisera une concertation spécifique, avec chacun d’entre eux.