Accompagner les agriculteurs vers un modèle plus respectueux de l’environnement, plus juste pour eux et garant d’une alimentation de qualité pour les habitants : c’est le triple défi que relève la Région avec ses nouveaux outils.
Dans le sillage de son Pacte Vert pour l’Occitanie et du Pacte Régional pour une Alimentation Durable en Occitanie, elle met en place de nouveaux dispositifs, parmi lesquels figurent le Contrat d’Agriculture Durable et la Foncière Agricole d’Occitanie.
Réfléchir à ses pratiques pour se projeter dans l’avenir
Le Contrat d’Agriculture Durable permet d’accompagner les agriculteurs qui souhaitent engager la transition agroécologique de leur exploitation. Avant une généralisation cette année, la Région a pris soin de l’expérimenter grandeur nature en 2021 sur six territoires représentatifs des filières agricoles d’Occitanie.
Les chambres d’agriculture, des coopératives et d’autres structures de conseil spécialisées ont été associées à cette expérimentation pour laquelle une soixantaine d’agriculteurs se sont portés volontaires. Le Contrat d’Agriculture Durable leur a ainsi permis de réfléchir à leurs pratiques et de prendre du recul, pour mieux se projeter dans l’avenir.
Les conseils qui leur ont été prodigués se sont fondés sur les atouts et les enjeux de chacune de leur exploitation. Clarifier leurs besoins et trouver la bonne stratégie, c’était le but. « Cette démarche a été particulièrement bien perçue », confirme Jean-Christophe Vidal.
Dans le Tarn-et-Garonne, même accueil. Quand l’expérimentation a été proposée, Claude Gibert, 58 ans, s’est immédiatement porté volontaire. Cet agriculteur installé à Sainte-Juliette est à la tête de l’EARL de Metou, une exploitation convertie à l’Agriculture biologique, qui appartient à sa famille depuis 200 ans. Et ce n’est pas fini car, en 2016, son fils Jean-Baptiste l’a rejoint.
« Le Contrat d’Agriculture Durable nous a permis de formaliser une vision globale de notre développement et de quantifier nos besoins sur cinq ans », salue Claude Gibert. « C’est d’autant plus important que la gestion de l’eau, sous l’effet du dérèglement climatique, devient un vrai casse-tête. Avec ce contrat, nous pouvons essayer d’anticiper au mieux tous les défis auxquels nous faisons face », complète son fils Jean-Baptiste.
Faciliter les installations d’agriculteurs
Autre outil pour permettre aux agriculteurs de bien vivre de leur métier et contribuer à préserver des campagnes vivantes, la Foncière Agricole d’Occitanie. Lancée à titre expérimental en 2021, elle vise à faciliter les projets d’installation en agriculture durable, dès lors qu’ils ne seraient pas soutenus par les circuits bancaires classiques. Les porteurs de projets auront accès à des terrains par achat différé, ce qui limitera leur endettement au lancement de l’exploitation. Concrètement, l’agriculteur, déchargé de l’achat du foncier les premières années, pourra investir dans l’équipement nécessaire à la bonne conduite de son exploitation.La foncière restera propriétaire des terrains pendant quatre à neuf ans, durée pendant laquelle elle les louera à l’agriculteur. Une première en France, généralisée depuis 2022.
Avec Occit’Alim, les cantines ont accès aux bons produits locaux
Fromage blanc fermier, pâtes artisanales bio, légumes et fruits de saison… Depuis 2020 en Occitanie, la restauration collective peut s’approvisionner en produits locaux, de qualité et bio grâce à Occit’Alim, la place de marché digitale créée par la Région. Désormais, près de 1 600 produits y sont proposés et le catalogue ne cesse de s’enrichir. Si elle s’adresse notamment aux lycées publics de la région, engagés dans la démarche L’Occitanie dans mon assiette, Occit’Alim s’ouvrira à terme à d’autres acteurs de la restauration collective.