Un investissement massif pour la relance et l’avenir
Catalyseur des investissements, le CPER est nécessaire pour élever le niveau d’équipement et accroitre l’offre de service dans les territoires, soutenir l’emploi et préparer l’avenir. Il a vocation à financer les projets exerçant un effet de levier pour l’investissement local. Par ailleurs, il contribue à la mise en oeuvre des fonds européens structurels et d’investissement, dont il représente une part importante des contreparties nationales.
Afin de préparer la génération de CPER 2021/2027, l’État et la Région ont proposé dès le dernier trimestre 2019, une stratégie commune, concertée et structurée autour de deux piliers :
- d’une part, la promotion d’un nouveau modèle de développement alliant excellence et soutenabilité,
- d’autre part le rééquilibrage territorial et les solidarités dans les territoires de l’Occitanie.
Dans un contexte de crise sanitaire, le CPER 2021/2027 intervient à un moment particulier caractérisé par l’urgence à agir pour promouvoir un développement régional tout à la fois ambitieux, sobre et vertueux, porteur de plus de justice sociale et territoriale et de solidarité.
Sur la période 2021/2027, plus de 6,3 milliards d’euros seront mobilisés en Occitanie via le Contrat de Plan État-Région : plus de 3,22 milliards par la Région Occitanie et près de 3,14 milliards par l’État.
Le CPER Occitanie 2021/2027 a été signé le 1er décembre 2022 à Albi, par Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, Elisabeth Borne, Première ministre, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Etienne Guyot, préfet de région, en présence notamment de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, de Christophe Ramond, président du Département du Tarn et de Stéphanie Guiraud-Chaumeil, maire d’Albi et présidente de la Communauté d’agglomération de l’Albigeois.
Le CPER Occitanie 2021/2027 a été signé à Albi, dans le Palais de la Berbie – Musée Toulouse-Lautrec, le 1er décembre.
Véritable feuille de route partenariale visant à impulser un nouveau modèle de développement dans les territoires, ce 1er contrat de plan à l’échelle de l’Occitanie prévoit, à l’horizon 2027, plus de 6,3 Mds € d’investissements orientés notamment vers l’innovation, la transition écologique et les solidarités territoriales.
Le CPER en quelques chiffres-clés
6,3 Mds € de l’Etat et de la Région, dont 2 Mds € pour la partie Relance sur 2021/2022, en hausse de 90 % par rapport à 2015/2020 :
- 3,14 Mds € de l’Etat, dont 1,14 Mds au titre de la Relance (+75 % par rapport à 2015/2020),
- 3,22 Mds de la Région, dont 894 M€ au titre de la Relance (+100 % par rapport à 2015/2020).
Deux temporalités : 2021-2027 pour les grands investissements régionaux sur le moyen terme et 2021-2022 pour la relance des activités à court terme.
Enveloppe mobilités de l’Etat sur 2023/2027 en attente ; 920 M€ de la Région sur les mobilités 2021/2027 déjà contractualisée.
Plus de 955 M€ déjà affectés par la Région (au 24/11), soit près de 30 % de l’enveloppe contractualisée, principalement pour l’emploi et la formation (396 M€ socle PACTE 21-22), 215 M€ sur les mobilités (dont 191 M€ pour le ferroviaire), 90 M€ pour le secteur touristique, 40 M€ pour la transition énergétique 40 M€ pour les sports.
Répartition des financements Etat-Région par grandes thématiques du CPER
- Egalité Femmes-Hommes : 3 millions d’euros
- Culture et Sports : 202 millions d’euros
- Santé : 339 millions d’euros
- Enseignement supérieur et recherche : 626,45 millions d’euros
- Transition écologique et énergétique : 855 millions d’euros
- Economie et emploi : 1,172 milliard d’euros
- Mobilités : 1,456 milliard d’euros
- Aménagement du territoire [1] : 1,671 milliard d’euros
Les étapes d’élaboration du CPER
- Septembre 2019 : Lancement de la procédure d’élaboration du CPER 2021/2027 par un courrier de la Ministre de la Cohésion des Territoires
- Octobre 2019 : Définition de la stratégie régionale Etat / Région
- Février 2020 : Le pré-mandat du Premier Ministre fixe les premières orientations
- Octobre 2020 : Le Premier Ministre donne mandat préfet de Région pour négocier le CPER. Il comporte un important volet Relance.
- 09 janvier 2021 : Le préfet et la présidente de Région lancent une large concertation. Plus de 50 réunions sont menées avec les acteurs des territoires.
- Le CESER est consulté
- Le CTAP est consulté
- Juillet 2021 : Le projet de document est finalisé
- Juillet 2021 : L’autorité environnementale est saisie
- Mai / Juin 2022 : La consultation du public est lancée
- 30 juin 2022 : Le Conseil Régional Occitanie délibère
- 1er décembre 2022 : Signature du CPER en présence de la Première Ministre à Albi
La présidente de Région a introduit son discours en décrivant « un contrat de plan Etat-Région conquérant qui vise à relever deux grands défis pour l’avenir du territoire, celui de l’emploi et celui du lien. Pour répondre à la dynamique démographique de notre région, nous avons besoin de créer 24 000 emplois par an. C’est un défi, et c’est pour cela que la Région Occitanie consacre au soutien aux entreprises un budget deux fois supérieur à celui des Régions de même taille. Dans une région qui compte 13 départements, et dans le contexte anxiogène que nous connaissons, il s’agit aussi de créer du lien. Entre les gens et entre les territoires. »
Le CPER 2021/2027 repose notamment sur 3 leviers stratégiques :
- L’innovation, pour retrouver une véritable souveraineté industrielle. L’objectif est de faire de l’Occitanie une des premières régions scientifiques et technologiques d’Europe. Avec un enjeu particulièrement prégnant depuis la crise sanitaire et encore plus depuis la guerre en Ukraine, celui de la relocalisation de notre économie et de nos emplois.
- La transition écologique, avec un effort particulier pour l’adaptation au changement climatique. Cela passe par la performance énergétique, la renaturation ou encore la désimperméabilisation des sols. Ce CPER s’inscrit pleinement dans le cadre de la trajectoire régionale pour devenir la première région d’Europe à énergie positive.
- Les solidarités territoriales : Il s’agit de tirer les enseignements des crises que nous traversons, en matière de santé notamment, pour répondre aux inégalités face à l’accès aux soins, en investissant dans la construction ou la reconstruction de centres hospitaliers. Ces solidarités territoriales s’expriment enfin à travers des engagements forts pour la culture et le patrimoine, pour les villes universitaires d’équilibre afin d’offrir au plus grand nombre l’accès à des formations d’excellence, et cela dans tous les territoires. Il s’agit aussi d’aménagement du territoire, notamment numérique, pour accompagner l’attractivité et le développement de tous les territoires.
Les mobilités feront l’objet d’un volet dédié courant 2023.
Le CPER Occitanie est construit sur deux piliers :
1) La construction d’un nouveau modèle de développement alliant excellence et soutenabilité : le premier pilier du CPER vise à promouvoir un nouveau modèle de développement pour l’Occitanie, de rupture, sobre et vertueux, orienté vers la transition écologique, en s’appuyant et en développant notre excellence mondialement reconnue (économie, recherche, patrimoine, tourisme, agriculture et agroécologie…).
Il se décline en 2 objectifs stratégiques :
- Faire rayonner l’Occitanie en capitalisant sur ses atouts d’excellence ;
- Promouvoir la transition vers un développement soutenable et résilient.
2) Le renforcement de l’équilibre et des solidarités sur tous les territoires de la région : le second pilier vise à œuvrer pour le rééquilibrage territorial et les solidarités dans les territoires en organisant la possibilité pour tous de participer activement à ce nouveau modèle de développement.
Ce second pilier se décline en deux objectifs stratégiques :
- Garantir un développement équilibré des territoires de l’Occitanie.
- Lutter contre la pauvreté et l’exclusion et favoriser l’égalité des chances dans les territoires.
« La question des mobilités est le grand sujet des habitants d’Occitanie. Oui nous sommes pour les RER métropolitains, mais je tiens à rappeler que la condition reste la réalisation des 2 LGV, c’est indispensable. Il faut passer de l’envie de train qui existe chez nos concitoyens, à l’action. Pour cela, il faut des trains à l’heure et des trains pas cher. C’est la révolution ferroviaire que j’appelle de mes vœux. Avec l’ensemble des présidents de Régions nous faisons la proposition d’un New Deal ferroviaire ».
« Sur les terres tarnaises de Jaurès, il faut se rappeler que les sommets sont faits pour être gravis et dépassés, nous sommes là à l’action, avec ambition, en étant conquérant. »