Les portraits

Laurent Chevalier : "Sauver une race ancienne reste un défi"

Laurent Chevalier, éleveur de chèvres de race pyrénéenne à Dun en Ariège (09)

Mon voisin était un amoureux des races an­ciennes. Il m’a passé le virus des chèvres pyré­néennes.

Laurent Che­valier, éleveur, est instal­lé à 400 m d’altitude, en Ariège, sur une exploita­tion qu’il a créée de toutes pièces. « J’ai commencé avec deux petits chevreaux élevés au biberon. Au­jourd’hui, à côté de mes 200 brebis, j’ai une ving­taine de chèvres. »

Cette race ancienne, longtemps présente sur toute la chaîne des Py­rénées, a failli dispa­raître dans les années 80. Une poignée de passion­nés ont relevé le défi de la sauver. Aujourd’hui, l’Association « Chèvre de race pyrénéenne », dont Laurent Chevalier fait partie, regroupe plus de 200 éleveurs, dont 116 en Occitanie : parmi eux une quarantaine d’éleveurs valorisent la race en système fromager.

« C’est une chèvre très rustique, magnifique avec son poil long et ses diffé­rentes couleurs. »

Si son lait est moins abondant, il est beaucoup plus riche en matières grasses. Lau­rent Chevalier utilise ses chèvres surtout pour « le nettoyage. »

« Elles se nourrissent de ronces et préfèrent aller dans les cailloux et les sous-bois. Elles sont très utiles pour valoriser les espaces ! »

Le saviez-vous ?

Culminant à 3 145 m, l’Ariège est un territoire plutôt montagneux, très orienté vers l’élevage, bovins, ovins, chèvres ou chevaux. Ses montagnes sont le berceau du cheval de Mérens, ou poney ariégeois, petit cheval rustique à la robe noire d’ébène.